Le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA) a observé hier une journée de grève dont le taux de suivi a été estimé à plus de 70%, selon les membres du syndicat. Cette grève a été enclenchée après l'échec des discussions réunissant jeudi dernier les cadres du département de Nouria Benghebrit et les délégués du CLA. Refusant les promesses et exigeant des réponses concrètes, les membres du CLA se sont mobilisés hier pour faire entendre leur voix à travers le débrayage. Selon le secrétaire général du CLA, Idir Achour, des assemblées générales dans les établissements scolaires ont été organisées le jour de la grève afin de discuter des formes d'actions à mener à l'avenir. Il est fort probable que les grévistes durcissent leur mouvement en optant soit pour une grève de deux ou de trois jours par semaine, ou une journée renouvelable chaque semaine.Le SG du CLA a exprimé sa satisfaction quant à la mobilisation des adhérents de son syndicat ainsi que d'autres fonctionnaires. Il a affirmé que certains établissements moyens et primaires ont suivi le mot d'ordre du CLA. « Ils ont observé une grève en guise de soutien et de solidarité», a-t-il souligné. Il a également affirmé que cette action a été vivement soutenue par les fonctionnaires des corps communs en citant ceux des collectivités locales et de la santé.Idir Achour explique les motifs ayant poussé les fonctionnaires à entamer cette grève. «Nous voulons dire au gouvernement, non à la dégradation du pouvoir d'achat des fonctionnaires ; oui pour l'instauration d'un Observatoire national autonome pour le contrôle du pouvoir d'achat, et la valorisation du point indiciaire en fonction de la réalité des prix ». Il poursuit en disant « non à la remise en cause des différentes formules de retraite mais pour une retraite à 100% et après 25 ans de service effectif ».Les grévistes ont également réclamé de leur tutelle la promotion automatique des travailleurs qui réglera définitivement le problème et garantira la stabilité dans le secteur de l'Education nationale. Le syndicat refuse, dans ce sens, que des travailleurs de l'éducation soient induits en erreur concernant le nombre de postes de promotion avancé par la tutelle et qui ne sont en fait que de la poudre aux yeux, selon le syndicat.Le CLA réclame, par ailleurs, la concrétisation des promesses cosignées dans le PV du 7 mars dernier, l'intégration de tous les enseignants contractuels et la réintégration de ceux qui sont suspendus depuis 2013. Il exige la réintégration du secrétaire général de Saïda à son poste. Enfin, le syndicat revendique en outre, la construction de nouvelles infrastructures scolaires et le recrutement d'encadreurs pédagogiques qui assureront la stabilité dans les écoles.
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Posté Le : 19/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com