Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) revient à la charge et appelle à une journée de colère demain, lundi 10 novembre, en signe de protestation contre la persistance des facteurs à l'origine de la dégradation de la situation de l'école algérienne, qualifiée encore une fois de sinistre. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, l'organisation syndicale du défunt Redouane Osmane, a appelé à un large soutien des parents d'élèves et de la société civile pour la réussite de cette nouvelle manifestation de colère.Elle espère un soutien des élèves, des parents d'élèves, des enseignants, des syndicats et aussi des organisations représentant les différentes catégories de la société. Elle cite, entre autres, les organisations féminines, celles de défense des droits de l'Homme et leur demande de s'y impliquer pour notamment «lutter contre le phénomène de harcèlement sexuel». A l'adresse des syndicats, le CLA affirme : «La lutte nous rassemble, de même que notre volonté d'améliorer la qualité de l'enseignement. La fierté et la dignité des enseignants nous unissent aussi.» Dans son écrit, adressé particulièrement aux parents d'élèves, le CLA relève que la situation «sinistre» de l'école aujourd'hui est le résultat des réformes engagées dans le cadre des changements imposés par la mondialisation. Il dénonce, à l'occasion, le refus de la tutelle de prendre en considération ses doléances portant, notamment, sur la réforme de ces réformes. Il dénonce aussi le peu d'intérêt accordé au recrutement de nouveaux enseignants et d'un nouveau personnel administratif, malgré le manque criard en la matière subi par tous. Dans son appel au «sauvetage de l'école algérienne», le Conseil des lycées d'Algérie soutient que «cela ne doit pas reposer uniquement sur une partie ou un secteur mais concerne plutôt toute la société». Le CLA se plaint des mauvaises conditions de scolarisation (surcharge des classes, anarchie, insalubrité des établissements, manque d'activités sportives...). Il réitère son refus de voir la tutelle privilégier le côté administratif sur celui pédagogique. Tout comme il s'oppose au fait que les établissements scolaires se transforment en crèches et en garderies au lieu de prodiguer le savoir et d'assurer une formation véritable des compétences et des cadres pour les années à venir. Le CLA revient par la même occasion sur ce qu'il appelle le «laxisme administratif» et dénonce le fait que l'administration empêche, par conséquent, l'enseignant d'accomplir sa mission pédagogique. L'organisation autonome rappelle «le manque d'enseignants, le démantèlement de l'enseignement technique, le tribalisme et le régionalisme dans la gestion du secteur. Autres grands problèmes : le manque de sécurité autour et à l'intérieur des établissements scolaires, ainsi que le harcèlement sexuel». Selon le CLA, «l'Etat algérien s'est désengagé de ses responsabilités dans le plus grand secteur du pays». Aux syndicats et à la société civile, de façon générale, d'agir donc, soutient-il et au gouvernement en place d'assumer les conséquences de toute l'anarchie qui règne dans le secteur.K. M.
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Posté Le : 09/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Mokrani
Source : www.latribune-online.com