Algérie

Le citoyen contribue à la pollution de son environnement L e cadre de vie en dégradation permanente



Le citoyen contribue à la pollution de son environnement                                    L e cadre de vie en dégradation permanente
Photo : S. Zoheir
De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur

Pourchassés du grand boulevard, ils investissent les ruelles. De la voie publique, ils feront un espace d'étalage et d'entreposage à ciel ouvert de leur marchandise. Sans foi ni loi, ils exercent leur activité de jour comme de nuit, sans prêter la moindre attention aux habitants riverains, qui endurent un vrai calvaire face à un silence pour le moins déconcertant du côté des autorités locales compétentes. Les riverains sollicitent l'intervention urgente du chef de l'Exécutif local pour mettre un terme aux désagréments causés par les commerçants de matériaux de construction qui pullulent dans les quartiers. Les vendeurs de tous bords, dont la plupart n'ont pas de registre du commerce, ont investi, depuis, les ruelles et boulevards poussant leur négoce informel jusqu'au c'ur du tissu urbain. La population locale s'insurge contre la tolérance, voire la complaisance, dont jouissent ces commerçants véreux, prêts à tout pour mettre à l'abri leur activité quasi clandestine et fortement préjudiciable, tant par les désagréments qu'elle cause dans l'entourage (nuisance sonore, émanation de poussières, empiètement sur la voie publique et le trottoir longeant les habitations, trafic incessant des poids lourds, etc.), que par les risques qu'elle représente (empilement de matériaux notamment briques et parpaing sans veiller aux normes de sécurité, entassement du fer à béton à même le trottoir, amoncèlement des sacs de ciment contre les murs. Nos voitures polluent, notre évier aussi. Sans le savoir, les Algériens parsèment des milliers de produits chimiques et polluants dans la nature chaque jour. Si les agriculteurs participent aussi à la pollution de l'eau, chacun peut prévenir le danger par quelques gestes et un changement des habitudes.La pollution automobile est régulièrement accusée de mener le climat vers un réchauffement global, la pollution industrielle est la cible des Etats qui, à coups d'interdictions et de limites d'émissions, pointent un problème capital. Mais la pollution de l'eau reste négligée. Victime des produits chimiques contenus dans les détergents, les pesticides et engrais, les eaux usées retournent dans la nature et polluent lacs, rivières et nappes phréatiques, qui sont nos principales sources d'approvisionnement A Tlemcen, l'état de l'environnement est dégradé. Une évidence s'impose, à l'heure où tout le monde ignore l'écologie comme étant la condition de toute action politique. Tout un chacun est responsable vis-à-vis des générations futures. Il est temps d'interdire l'irrigation à partir des eaux usées, de contrôler le rejet des stations de lavage qui déversent des produits toxiques dans les oueds, installer des stations d'épuration pour protéger les barrages, jeter les ordures là où c'est indiqué. Il faut dire qu'au niveau de la wilaya de Tlemcen, le civisme fait défaut, au point où le décor des décharges sauvages offre un paysage désolant. Même la steppe a été ravagée par les défrichements qui encouragent l'avancée du désert. La dégradation de l'environnement met en péril notre santé. L'homme en est la cause principale. La Direction de l'environnement doit jouer son rôle, en organisant également des campagnes d'éducation environnementale, un suivi doit être effectué par les associations activant dans le domaine de l'environnement.


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