Algérie

Le citoyen attend la décantation permettant d'entamer un nouveau virag



Le citoyen attend la décantation permettant d'entamer un nouveau virag
En Algérie, les questions foisonnent mais sans que les réponses ne soient données. Des Algériens se demandent : que se passe-t-il dans le cercle du pouvoir ' Pourquoi cette guéguerre d'insultes et d'attaques par médias interposés ' Que se passe-t-il pour les présidentielles ' Pourquoi le président Bouteflika ne se prononce pas sur sa candidature ' Que se passe-t-il à Ghardaïa ' Pourquoi cette haine et cette ranc?ur ' Que se passe-t-il au sein de l'Education nationale ' Pourquoi la grève ne prend pas fin '... En un mot, les citoyens s'inquiètent pour leur avenir, pour l'avenir de leurs enfants. Ils s'inquiètent pour le pays. Mais personne n'est en mesure de les rassurer. Les candidats à la présidentielle, les personnalités politiques et publiques ou encore les clans dits des uns et des autres sont occupés à remuer des «mémoires» jusque-là scellées et qui font remonter les odeurs nauséabondes, donnant un haut-le-c?ur au simple citoyen. Pour ce dernier, l'année 2014 est donc une année d'attente. L'attente de l'après-présidentielle qui apportera peut être un peu de décantation permettant au pays de s'atteler à aller vers le développement.En effet, le citoyen algérien aspire à une avancée perceptible dans tous les domaines : la santé, l'éducation, l'emploi, le logement, le niveau de vie... En réalité, énormément d'argent est dépensé en Algérie dans de grands projets et dans plusieurs secteurs, mais malheureusement aucune amélioration n'est perceptible dans le quotidien du citoyen. C'est le cas dans plusieurs domaines à l'exemple de celui de la santé ou encore de l'éducation et la recherche scientifique. À ce rythme, l'argent risque de s'épuiser sans que le pays n'atteigne son objectif. C'est le cas de le dire, car l'Algérie, otage de son pétrole, peine à trouver des alternatives à son économie. Hormis le secteur des hydrocarbures qui génère des recettes, les autres domaines de l'économie fonctionnent au ralenti. Les recettes du pays restent donc tributaires des cours internationaux de pétrole et les entrées des hydrocarbures demeurent la boussole organisatrice de l'ensemble des autres secteurs. Ce qui rend l'économie algérienne extrêmement fragile. Les décideurs algériens qui naviguent à vue en matière de politique économique, tentent depuis des années de tracer une stratégie à long terme pour le secteur économique. Comme dernière trouvaille, le gouvernement a décidé de saisir le Conseil national économique et social (Cnes) qui a organisé des «Etats généraux» de l'économie algérienne. Le Cnes a réuni des experts, économistes, sociologues, chefs d'entreprises et responsables d'institutions et d'organismes publics pour examiner pourquoi l'économie algérienne est en panne et quelle est la conduite à tenir pour retrouver le chemin de la croissance. Mieux encore, le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès a été chargé d'approcher la diaspora algérienne à l'étranger. Il a entamé un périple pour rencontrer la communauté nationale à l'étranger. Selon le Cnes, cette mission s'assigne pour objectif ultime de «bâtir des passerelles coopératives et partenariales» avec la diaspora de sorte à se donner une «stratégie partagée, adossée à un sommaire exécutif opérationnel fixant le rôle précis de l'ensemble des acteurs».Dans sa conquête, le président du Cnes ciblera les universitaires, les hommes d'affaires et les ressortissants ayant des responsabilités au niveau des «démembrements territoriaux».Cette approche va-t-elle permettre à ceux qui gouvernent de trouver la formule magique pour booster le pays vers l'avant ' Le citoyen l'espère, même s'il reste sceptique. Car, le constat de ce qui ne marche pas dans l'économie nationale a été établi plusieurs fois. Des centaines de séminaires et autres centaines de recommandations d'organismes nationaux et internationaux ont été faits. Il ne sert donc à rien de ressasser la même littérature mais de passer à l'application. Les dirigeants ont l'obligation de penser les programmes à long terme, d'établir une planification et une vision du futur. Ils devront revoir la politique des différents secteurs notamment celui de l'industrie hors-hydrocarbures. Ils devront perfectionner le système bancaire, bannir la bureaucratie et lutter contre la corruption qui est devenue, malheureusement, ces dernières années, une norme de gestion.Mais tout cela ne se fera pas demain. Puisque le pays reste figé jusqu'après la présidentielle. L'année 2014 sera une année à blanc, mais ce n'est pas grave dans la vie d'une nation. Reste juste à espérer que l'année 2015 sera l'année de l'amorce d'un nouveau virage.H. Y.




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