Algérie

Le cinéma algérien fait de la résistance



Une avant-première, celle du film Heliopolis de Djaffar Gacem ce jeudi à Alger et le court métrage muet Synapse de Nouredine Zerrouki, primé au Festival du court métrage de La Haye en Hollande. Malgré tout, le cinéma algérien tourne en ces temps de pandémie.L'avant-première de Héliopolis, le nouveau film de Djaffar Gacem, est prévue jeudi 5 novembre 2020 à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaih. Elle sera organisée par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), producteur du film, et entre dans le cadre de la célébration du 1er Novembre 1954, date du déclenchement de la Révolution algérienne.
Héliopolis, qui s'inspire de faits réels dans les années 1940 a, pour rappel, été retenu pour représenter l'Algérie à l'Oscar du meilleur long métrage international (film non anglophone) qu'organise l'Acadamy of Motion Picture Arts and Sciences (Ampas) aux Etats-Unis.
Une autre bonne nouvelle : le film muet Synapse du réalisateur Nouredine Zerrouki a décroché le prix de la meilleure mise en scène au Festival du court métrage, organisé à La Haye (Hollande) du 16 au 26 octobre 2020. Le producteur du film Abdelhalim Hafidh Zerrouki, responsable de la Fondation Ciné-Jeunes, a précisé que le court métrage Synapse a décroché le prix ex equo avec le film Exécution d'un mort du Marocain Mohamed El Houri. La même source a indiqué que le jury du festival néerlandais a salué le haut niveau technique et le contenu du film Synapse, dont l'histoire aborde des préjugés de passagers d'un bus à cause du manque de communication positive entre eux.
Le film Synapse a déjà remporté le prix «Autruche d'or» à la 14e édition du Festival international du court métrage à Nouakchott, en Mauritanie. Cette ?uvre cinématographique a également participé à plusieurs festivals en gypte, en Suisse et au 8e Festival du film maghrébin à Oujda (Maroc) en juin 2019.
Le film Synapse a été présenté, pour rappel, en avant-première le 27 décembre 2018 à la maison de la culture Ali-Maâchi de Tiaret. Il est produit par l'association Cinéma-Jeunes de Tiaret, en 2018, avec 34 comédiens pour la première fois à l'écran, dont le personnage principal Abdelali Ayadi.
Une synapse est une zone située entre deux neurones (cellules nerveuses) assurant la transmission d'un signal ou des informations de l'une à l'autre. Cette ?uvre aborde donc des phénomènes de «transmission» et des comportements où la communication est absente, empêchant la compréhension entre les sujets.
Les événements se déroulent dans une région isolée. Un homme, un handicapé moteur, monte dans un bus, où les passagers silencieux, venant d'horizons divers, se regardent en chiens de faïence. Dehors, avant que le bus ne vienne récupérer Ali, le handicapé, le climat est pesant et lourd, un soleil suffocant. Sur le pavé, il y a, notamment, le cadavre d'un animal en état de décomposition et on n'entend que le bruit des mouches. À l'intérieur du bus, le moindre craquement provoque des réactions en chaîne chez les voyageurs et même chez le conducteur. Mais il aura suffi à un aveugle, le deuxième passager, de monter, pour faire déclencher les humeurs, de la bonne humeur et de la musique.
Tourné en quatre mois et avec un faible budget alimenté, en partie, par quelques sponsors locaux et la wilaya, Le court métrage Synapse est venu suppléer Virgule, un autre film, malheureusement resté dans les tiroirs.
Dix années après la sortie de El Mehna, l'association Cinéma-Jeunes de Tiaret est revenue sur le devant de la scène avec Synapse, un court métrage d'une durée de 23 minutes, produit localement, histoire de signer un retour à la production cinématographique. La pandémie du coronavirus est venue tout bouleverser.
Kader B.


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