Le sort des quatre salles de cinéma que compte l’APC de Constantine dans son patrimoine est aujourd’hui en débat.
En effet, l’APC de Constantine qui avait introduit une action en justice pour récupérer ces salles, mise en location dans les années 80, a eu gain de cause pour deux d’entre elles et reste en attente de la décision de la cour suprême pour les deux autres. Mais déjà, la question d’en faire quoi se pose.
La vice-présidente chargée de la commission du patrimoine, Mme Leila Bellil, que nous avons contacté nous précise qu’un premier jugement a été rendu en faveur de l’APC, en ce qui concerne deux de ces salles de cinéma, à savoir le Rhumel (ex-Royal) et El-Anouar (ex-ABC), mais il y a eu pourvoi en cassation. Quant aux salles El-Andalous (ex-Versailles) et Numidia ( l’Olympia), la cause est entendue et il ne s’agit, selon notre interlocutrice, que de régler la question des arriérés du loyer par voie judiciaire.
Est-il alors question de recentrer ces salles qui ont connu d’autres fortunes par le passé sur l’activité cinématographique ? A cette question, notre interlocutrice répondra par une autre. La question reste surtout de savoir si, vraiment, un investissement lourd permettant de rendre la vocation initiale à ces salles de cinéma ne sera pas une pure perte ? Autrement dit, si un tel projet sera rentable pour l’APC. Mais au sein de l’assemblée, les avis semblent partagés même si on s’est accordé sur la décision d’entamer l’aménagement des bâtisses qui se trouvent dans un état déplorable. Mais l’esquisse d’une solution à même de mettre tout le monde d’accord est en train de se dessiner. Celle dont nous parlera la vice-présidente de l’APC et qui consiste à tenter une première expérience avec une salle de cinéma pour décider ensuite de ce qui doit suivre.
Une telle solution permettra ainsi de régler, même partiellement, le problème de l’inexistence du septième art dans une ville comme Constantine et de voir la réaction du public face à cette initiative. Tant il est vrai qu’une ville comme Constantine ne dispose pas de salles de cinéma. Faudrait-il encore, nous dira notre interlocutrice, qu’une fois la nouvelle salle de cinéma mise en service ne servira pas des navets aux cinéphiles. Ceci pour dire que le public avec la profusion de chaînes satellitaires sera pour le moins exigeant sur la qualité des films qui lui seront proposés. On revient donc immanquablement aux moyens financiers à mettre en oeuvre et donc à la capacité de l’APC à les consentir.
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Posté Le : 12/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : S. Benabdelkader
Source : www.lequotidien-oran.com