Algérie

Le ciné-club remis au goût du jour



A l'initiative de quelques férus d'art cinématographique, qui ont connu les joies et les émotions ressenties dans les salles obscures de la Reine des Zibans dans les années soixante-dix et quatre-vingt du XXe siècle, la première séance d'un ciné-club, avec la projection d'un film suivi d'un débat, s'est déroulée à Biskra.«C'est l'éclosion d'une chrysalide en plein hiver culturel à Biskra. C'est une bouffée d'oxygène pour nos pauvres âmes agonisantes sans le 7e art depuis des années. A l'heure où nous vivons un échec total avec les bibliothèques, nous espérons vulgariser les vertus du cinéma, qui sont multiples, auprès des plus jeunes, pour renouer le dialogue intergénérationnel et créer une relève au sein des étudiants non initiés dans ce domaine», a commenté Hocine Djouamaâ, enseignant à la retraite, musicien, comédien et écrivain.
«Bravo aux initiateurs de ce ciné-club et aux autorités locales qui les ont soutenus. Le cinéma était pour nous un moment non seulement de loisir, mais aussi de rêve, d'éducation et d'évasion. Quand je pense que les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas ce qu'est une salle de cinéma, j'ai envie de m'arracher les cheveux. Nous vivons avec des gens qui n'ont plus le moindre sens de civilité et qui parlent sans savoir réellement ce qu'ils disent comme de véritables hommes des cavernes sans gourdins», jubile un autre cinéphile septuagénaire. A noter que ce ciné-club, lancé suite à une proposition de Omar Kheiredine, un autre retraité de l'éducation nationale, programmera un film marquant du 7e art tous les 15 jours et que ses initiateurs espèrent y attirer le grand public pour débattre et passer d'agréables moments, a-t-on appris.


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