Le ciel sombre des PME

En moins de troisannées d'existence, la direction de wilaya des Petites et Moyennes Entreprisesestime, honnêtement, ne pas cerner avec précision l'architecture exacte de sonsecteur. A partir des 1217 entreprises qui existent officiellement, peut-onélaborer une carte exhaustive et tracer une feuille de route fiable pour larelance de ce secteur ?  Rien n'est moins sûr, car en réalité cesstatistiques que détient la CNAS sont bien loin de la réalité du terrain.  Maître absolu sur le marché du travail, lesecteur informel brouille toutes les cartes et nous pouvons - sans aucunehésitation - doubler, voire tripler ce chiffre de 1217 PME.  C'est le constat que fait de la situation M.Boulmaiz Farid, le directeur de wilaya de la PME-PMI.  Parlant du marché parallèle, notreinterlocuteur nous explique que de nombreux promoteurs, échaudés par toutedéclaration au fisc ou aux assurances sociales, continuent de travailleur aunoir, bafouant la loi et faisant de ce monde du travail un véritable domaine desombres.  Pourtant, la coordination recherchée par lesresponsables veut que ce secteur pourrait bien trouver la vitalité recherchée,d'autant plus que les principaux partenaires de ce monde du travail (CNAC,CNAS, ANGEM, ANSEJ, direction de l'emploi, chambre du commerce, etc...)entretiennent des rapports assidus et très professionnels. Mais, tant qu'existeront ces embûches, ledécollage réel n'est pas pour demain même si la dernière réunion desresponsables du secteur, tenue voilà quelques jours, aura donné quelques signesencourageants.  Les embûches, selon notre interlocuteurexistent dans les mentalités, la mauvaise foi de nombreux acteurs du secteurinformel mais également au niveau de certaines banques.  Ces dernières sont tenues de respecter lestextes qui les régissent mais certaines lenteurs bureaucratiques viennentassombrir le ciel du monde de la PME. Voilà donc qui explique en partie que seulssept dossiers soient actuellement sur le bureau du président du fonds degarantie de ce secteur.  Sept dossiers pour toute la wilaya, où nousretrouvons les travaux publics (1), les matériaux de construction (1),l'industrie pharmaceutique (2), l'agroalimentaire (2) et les services (1). Mais, en dépit de cette situation, on ne perdpas confiance au niveau des responsables de la PME, d'autant plus que desprojets sont en bonne voie. Ils concernent plus exactementl'Euro-développement.  Dans l'immédiat, ce sont 32 entreprises quisont ou seront très prochainement prises en charge par l'aide européenne.Celle-ci ne se traduit pas en apports financiers mais en aide technique sur leterrain. Pris en charge par des organismes européens,des conférenciers, experts, ingénieurs et techniciens de haut niveau vont venirsur place former et/ou orienter. C'est le cas d'une laiterie de Aïn S'Mara ouencore celui d'un laboratoire pharmaceutique de Constantine.