Le CICR, évoque une situation humanitaire et sécuritaire « très mauvaise » dans le nord du Mali

Selon le président de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Mali et le Niger, Nicolas Marty, la majorité des activités économiques dans le nord malien sont à l'arrêt et des milliers de personnes ont besoin d'aide pour survivre. La crise malienne, souligne de son côté, l'Organisation internationale de migration (OIM), a déjà provoqué le déplacement interne d'environ 154.754 personnes alors que plus de 180.000 autres se sont réfugiées dans les pays voisins.
Les habitants du nord du Mali sont confrontés à une « situation très mauvaise », a noté, dans un communiqué publié mardi et rapporté hier par l'APS, le président de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Mali et le Niger, Nicolas Marty. Selon lui, la majorité des activités économiques dans cette région sont à l'arrêt et des milliers de personnes ont besoin d'aide alimentaire, de médicaments et d'autres moyens de subsistance. La crise, a-t-il relevé, est exacerbée par l'insécurité et les violences armées qui ont eu pour les habitants des conséquences « très inquiétantes ».
Le communiqué du CICR fait état de vols et de pillages survenus en avril dernier, après les combats dans le Nord entre l'armée malienne et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui a proclamé l'indépendance de cette région. Cette insécurité, a-t-il encore précisé, a affecté les stocks de récoltes céréalières destinées à la consommation et à la vente. L'activité agricole à Tombouctou est perturbée, a-t-il ajouté, et cette situation est davantage aggravée par la sécheresse.
Ce compte-rendu pessimiste sur la situation dans le nord du Mali fait suite à des missions d'information du CICR et du Croissant rouge malien effectuées ces dernières semaines dans les régions isolées à Kidal, à Tombouctou ainsi qu'à Gao.
Selon l'Organisation internationale de migration (OIM), la crise malienne a conduit au déplacement interne d'environ 154.754 personnes alors que plus de 180.000 autres se sont réfugiées dans les pays voisins comme la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso.
Les déplacements massifs de populations, estime l'OIM, accentuent « la pression sur les communautés d'accueil au Mali et dans les pays voisins, déjà touchés par les graves pénuries de nourriture qui sévissent dans tout le Sahel depuis plusieurs mois ».
L'organisation internationale affirme être à la recherche de « fonds supplémentaires » pour aider les déplacés internes et mettre en 'uvre des projets de génération de moyens d'existence qui aideraient les communautés d'accueil vulnérables à faire face à la situation.
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