Algérie

Le chômage lamine les jeunes



Ce phénomène socioéconomique, qui ne cesse de s'accroître avec des chiffres alarmants, frappe toutes les tranches de la société ; jeunes, adultes, hommes et femmes, et ce, en dépit des efforts fournis et de gros budgets injectés par l'Etat.
La direction de l'emploi de Tizi Ouzou indique dans sa documentation présentée en octobre dernier, qu'elle a enregistré quelque 23 086 demandes d'emploi durant le premier semestre 2010. L'on prévoit alors une progression de 91,31% par rapport à  l'année 2009 (27 904 demandes pour toute l'année). De l'autre côté, 3 791 postes budgétaires ont été offerts pour la même période (janvier à  juin 2010), soit une évolution de 13,45% prévue par rapport à  l'année dernière. Les jeunes diplômés sont les plus concernés par le chômage. «Je n'arrive pas à  dormir la nuit, ni à  me reposer dans la journée. J'ouvre et ferme mes yeux en pensant au travail stable et respectable. C'est une sorte de rêve réel qui hante mes nuits», dira Samir, un ingénieur en informatique cherchant un emploi depuis plus d'une année, rencontré au bureau de l'ALEM (Agence locale de l'emploi, ex bureau de main d'œuvre) de la ville de Tizi Ouzou. Cette agence est envahie quotidiennement par une multitude de jeunes nouveaux diplômés venant faire des queues interminables afin de s'inscrire pour l'éventualité d'un poste de travail. «Malgré cette situation déplorable, les jeunes et moins jeunes ne cessent de venir ici, dans l'espoir de trouver un poste d'emploi», commente un fonctionnaire dans ce bureau. Amar, un jeune de 36 ans, père de deux enfants, est en quête d'un emploi. Depuis le jour où il a quitté l'école, à  l'âge de 16 ans, Amar a exercé des métiers divers (manœuvre, restaurateur, électricien…). Actuellement sans activité, Amar indique que «depuis quatre ans, je ne me suis pas stabilisé plus de trois mois dans un seul poste. Je travaille généralement chez des particuliers qui me paient selon le travail accompli». L'année dernière, reprend Amar, «j'ai travaillé chez un entrepreneur où j'ai supporté des conditions pénibles en acceptant un salaire de misère, rien que pour pouvoir nourrir mes enfants», déplore-t-il. A noter que la wilaya de Tizi Ouzou compte 15 004 entreprises, tous secteurs d'activité confondus, dont 83 seulement relèvent du secteur public. «Le seul moyen de contrer ou, du moins, atténuer l'ampleur de cette douloureuse situation, est la relance économique par l'investissement en combinant avec une politique bien claire sur la question de l'emploi», fera remarquer un universitaire, enseignant en économie.


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