Algérie

Le chômage dans la commune de Mahelma est endémique En dépit de l'implantation de grands projets


Le chômage dans la commune de Mahelma est endémique En dépit de l'implantation de grands projets
Mahelma connaît un taux de chômage très élevé parmi sa population jeune, et ce, en dépit du lancement de projets d'envergure sur son territoire.
Située à seulement une trentaine de kilomètres de la capitale, la commune de Mahelma est dépourvue des commodités permettant à ses habitants d'avoir un cadre de vie acceptable. La commune connaît également un des taux de chômage les plus élevés au niveau de la capitale. En dépit de l'implantation de plusieurs entreprises dans le périmètre de la commune, cette dernière n'a pas pour autant octroyé à ses habitants des emplois devant les soustraire aux méandres de la rue et du dés'uvrement. Eu égard à la vocation agricole de Mahelma, les jeunes de ce petit village d'à peine 20 000 âmes travaillent majoritairement dans le secteur rural. Cependant, ce créneau ne leur offre que des emplois saisonniers, d'où la nécessité de trouver des solutions de rechange pour les habitants de la commune qui, quand la chance leur sourit ailleurs, rencontrent un problème de taille, celui du transport. D'après le premier responsable de la commune, «nous avons dès notre investiture à la tête de l'APC établi les priorités de notre action. La lutte contre le chômage en fait partie, et c'est notre cheval de bataille», dira le président de l'APC, Amar Ben Maklout.
Les jeunes de la commune ne l'entendent pas tous de cette oreille, ils sont pour la plupart sceptiques quant au respect de ces promesses. «les élus qui forment la nouvelle assemblée faisaient partie majoritairement de l'ancienne. Durant tout le mandat précédent, ils n'ont rien fait pour les jeunes de la commune, ce n'est pas maintenant qu'ils vont changer d'attitude», regrette un jeune, avant d'ajouter : «Nous avons perdu tout espoir dans ces élus, car ils ne pensent qu'à leurs intérêts.» Ces propos sont ceux de la plupart des jeunes de Mahelma. Dés'uvrés, les jeunes de la commune tiennent le même discours envers les élus locaux. Ils sont unanimes à dire que «la situation actuelle est le résultat d'un laisser-aller avéré des responsables locaux, qui, de tout temps, ont travaillé pour satisfaire leurs propres intérêts». Dans les rues, les cafés et les espaces publics, les jeunes de Mahelma se réconfortent mutuellement. «Quand le malheur est général, il est plus facile à supporter», se plaisent à dire quelques jeunes rencontrés à la placette du village.
«Malgré la proximité de la capitale, le chômage à Mahelma est endémique. Ici, la majorité des jeunes ne travaille pas», assurent-ils. Pour fuir leur quotidien, les jeunes de Mahelma n'ont que les cafés, aucune structure dédiée aux loisirs n'a été construite, et ce, depuis la création de la commune en 1974. «Nous n'avons ni centre culturel ni maison de jeunes, encore moins de salles de sport, nous passons la majeure partie du temps dans les cafés ou sur les places publiques», affirment les jeunes de Mahelma. Les autorités locales ont, toutefois, enregistré dans le cadre du programme d'action de 2013 la réalisation d'une piscine semi-olympique. Mais est-ce une priorité ' Certainement pas. «avant de construire une piscine, les responsables locaux doivent penser à réaliser une bibliothèque, un centre culturel ou une salle omnisports, c'est plus intéressant», diront quelques jeunes de Zaâtria, l'un des plus anciens quartiers de Mahelma.

Le transport, un handicap de taille
Sur un autre registre, le manque de transport à Mahelma pénalise les habitants, qui, pour effectuer le moindre déplacement, se rabattent sur les taxis clandestins. Le peu de bus appartenant à des privés n'arrivent pas à satisfaire les besoins réels de la population en matière de transport. «Nous avons demandé à la direction des transports de la wilaya l'augmentation du nombre d'exploitants des lignes qui assurent le transport à partir du chef-lieu de la commune. Nous attendons toujours une réponse de leur part», se contentera de dire le président de l'APC. Les localités qui souffrent le plus de cette situation sont celles de Zaâtria et d'Ouled Mendil. Le manque de moyens de transport dans ces localités reculées de Mahelma désavantage particulièrement les travailleurs, qui, au départ de chez eux, trouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leur lieu de travail se trouvant généralement dans la wilaya de Tipasa ou dans les autres communes de la capitale.
S'agissant des écoliers, ils bénéficient d'un ramassage scolaire qui leur assure le transport. «Nous avons 5 bus qui assurent le transport des élèves vers les écoles. Afin de renforcer les navettes scolaires, nous avons établi une convention avec 8 transporteurs privés», affirme M. Maklout. Les responsables locaux doivent se pencher sérieusement sur les problèmes que rencontrent les jeunes de cette localité de l'ouest algérois, d'autant plus que la commune connaît un essor particulier, notamment avec l'installation de plusieurs sociétés nationales et étrangères qui doivent réaliser les projets de la nouvelle ville de Sidi Abdallah dont la majeure partie se trouve sur le territoire de la commune, ainsi que les travaux de l'autoroute.
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