Algérie

Le chômage au féminin


Le chômage au féminin
Dans la salle de réunion du nouveau siège de la wilaya, en attendant l'arrivé du Premier ministre qui devait rencontrer la société civile, lors de sa dernière visite il y a quelques jours, nous n'avons pas pu nous empêcher d'aborder le sujet relatif au chômage de la gent féminine dans cette région du pays avec quelques femmes. Nora, une jeune étudiante, se mêle à la conversation avec le groupe que nous sollicitons. Pour elle, la question du travail est l'un des principaux soucis. Le regard blasé, elle nous confie : «Pour qu'une jeune femme du Sud puisse trouver un poste de travail, il lui faut beaucoup d'efforts et de sacrifices.» Elle dira qu'avec «le peu de postes disponibles dans notre région, ce n'est pas du tout facile pour une universitaire de trouver un emploi». Son amie, assise à côté d'elle, partage son point de vue, mais reconnaît toutefois, qu'actuellement les choses sont en train de changer et que le gouvernement déploie d'énormes efforts pour développer les régions du Sud, en particulier la wilaya de Laghouat. «Au vu du programme mis en place par l'Etat pour booster l'économie du Sud, d'ici à quelques années, sans aucun doute, notre région aura les capacités d'absorber le chômage, y compris national», a-t-elle estimé. Loin d'avouer son défaitisme, notre interlocutrice a souligné : «Si les jeunes prennent patience, les choses iront mieux. C'est la première fois que nous avons vu pareilles mesures prises pour nous sortir de cette absence de perspectives.» Avant d'ajouter : «Nous sommes tous des Algériens, il n'y a pas de différence entre ceux du Nord et ceux du Sud, nous partageons les mêmes problèmes. Comme disait mon grand-père : ''La lune a besoin de temps pour devenir pleine.'' Alors, même le développement du Sud a besoin de temps.» Selon un député qui engage la discussion avec nous, les jeunes Algériens en particulier ceux du Sud, doivent être fiers de leur pays parce que rien ne leur manque, ils ont tous les moyens. Et de développer son idée : «Ceux qui sont en train de créer des mouvements de contestation au Sud ne cherchent que de petits métiers, tels qu'agent de sécurité ou chauffeur alors que d'un autre côté les entrepreneurs ne cessent de chercher des ouvriers. En vain.» Ce discours, met en colère les jeunes femmes qui nous entourent. «C'est bien ce genre de langage qui a mis le feu aux poudres dans la région», lui lancent-elles en ch'ur, avant de s'excuser et partir prendre place dans la salle de conférence.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)