Algérie

Le choix farfelu des dirigeants du CSC et de l'ESS



Le choix farfelu des dirigeants du CSC et de l'ESS
Courir deux lièvres en même temps, c'est connu, a cela de particulier que la chance d'en attraper un relève de la gageure. Courir après trois rend l'opération encore plus complexe. C'est un peu comme dans une fable désuète ce qui est arrivé au CS Constantine, dont les dirigeants se sont crus intelligents en engageant leur formation sur trois fronts sportifs : le championnat national, la Coupe d'Algérie et enfin dans une compétition africaine. Du coup les Vert et Noir ont été éliminés en Coupe d'Algérie par l'un des cendrillons en l'occurrence la JSM Cheraga et dans le temps réglementaire. C'est dire donc que les Clubistes n'étaient franchement pas dans le coup. Par ailleurs, en se dispersant, le même CSC a laissé des plumes en championnat, et cerise sur le gâteau, si l'expression peut être validée, ils auraient pu également être éliminés lors de leur première rencontre face aux Nigériens n'était-ce un véritable coup du sort réalisé en l'espace d'une poignée de secondes et qui leur a permis de passer leur premier tour de piste. Cela étant, leur adversaire était bien loin d'être une foudre de guerre. C'est dire. Néanmoins tout ce qui se passe au sein du doyen de l'Est était prévisible depuis le retour aux affaires, et surtout à sa tête et au poste qu'il s'arroge d'autorité, de l'un des dirigeants les plus controversés du pays. Mieux encore, ledit dirigeant est réputé suspendu à vie de toute activité liée au sport ou sinon du monde du football. Toutefois celui-ci est toujours là à prendre les décisions parmi les plus farfelues, à forcer la main au premier bailleur de fonds publics, à interférer dans les choix sportifs au moment où il se trouve être au football ce que pourrait être Sylvester Stallone à la danse classique. Y a-t-il alors de quoi s'étonner que tout cela échappe aux instances sportives nationales,lesquelles se retrouvent mises en difficultés auprès des publics de certaines formations parce qu'elles ne prennent pas sérieusement leurs responsabilités.Eliminés de la Coupe d'Algérie, ce qui est tout de même l'équivalent d'un coup de tonnerre en période caniculaire tant les Sétifiens avaient le plus de chance de remporter le trophée et pour cause leur record détenu en la matière, mais toujours en course en championnat, les gars des Hauts-Plateaux risquent de vivre une même mésaventure même s'ils sont nettement plus rompus que les Constantinois à l'endurance et, l'expérience aidant, à aller le plus loin possible ici et là dans les deux compétitions dans lesquelles ils sont engagés. Toutefois, tout le monde à intérêt à croiser les doigts d'autant plus que les Aigles Noirs de cette saison sont loin, bien loin, des footballeurs compétitifs des saisons écoulées.Dans tout ce capharnaüm devrait-on en vouloir à la Ligue de footballprofessionnel qui n'aurait pas protégé ses sociétaires ' Evidemment non, dans la mesure où l'instance en question avait mis en garde tous les clubs susceptibles de jouer une compétition africaine de peser le pour et le contre avant d'opter pour un challenge, qui n'est pas aussi important que se sont évertués, voire entêtés, à le faire croire les dirigeants des clubs concernés. Les responsables des instances sportives nationales avaient par voie de conséquence averti, en temps opportun, ces dirigeants en les informant de l'impossibilité de tout report de rencontre que leur équipe aurait à disputer dans le cadre du championnat national et qui viendrait, hasard du calendrier, se calquer sur une autre de la compétition dans laquelle ils sont engagés. Cela n'a pas semblé dissuader et encore moins ramener à la raison des dirigeants lesquels,vraisemblablement, n'ont pensé qu'à eux et en termes de dividendes susceptibles d'être engrangés en la matière.L'expérience du CSC est la plus douloureuse, sachant que les échecs à répétition ici et là ont installé le doute au sein de l'effectif et susciter le courroux des supporters qui en font désormais leurs cibles au même titre que l'entraîneur. Ce qui n'est pas sans annoncer de sombres jours pour la suite de la compétition ou du moins au sein de la formation clubiste.En conclusion, il est clair que les dirigeants de la Fédération algérienne de football ont intelligemment soupesé les risques induits par un engagement des clubs susceptibles de disputer une compétition continentale et ont de manière très soft tenté de sensibiliser leurs dirigeants tout en restant ferme sur leurs intentions de ne pas modifier le calendrier compte tenu du chamboulement qui s'en suivra, d'une part, et surtout des spéculations, des revendications, des menaces et autres auxquels recourraient inéluctablement les dirigeants de clubs qui seraient dans la difficulté d'autre part. Et ce, même si ces difficultés n'ont aucune relation avec la programmation.Morale de l'histoire : la Fédération algérienne de football devrait se pencher encore un peu plus sur les tenants et aboutissants qui ont conduit les dirigeants de clubs concernés à s'engager dans des compétitions dont ils imputent ensuite l'échec aux instances sportives nationales.A. L.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)