Les Algériens retiennent leur souffle, à quelques jours de l'annonce officielle de l'équipe gouvernementale, qui sera chargée de prendre le relais du gouvernement Djerad. Bien qu'aucun nom n'ait encore circulé au sujet des futurs ministres, leurs colorations politiques ou idéologiques aussi, leurs profils et leurs orientations professionnelles, l'espoir de voir surgir un bloc avec une équipe de choc, reste permis.À ce stade des tractations politiques, personne n'est en mesure d'affirmer ou d'infirmer qu'un ou plusieurs ministres du gouvernement Djerad seront maintenus ou reconduits à leurs postes respectifs. C'est jeudi que Benabderrahmane devait entamer ses consultations avec les partis politiques. Dans l'urgence, comme signalée par le président de la République, le gouvernement devant impérativement être prêt avant la fin de la semaine prochaine, le nouveau Premier ministre est tenu de hâter le pas pour choisir son équipe.
Des consultations marathoniennes sont annoncées. Dans la précipitation, la crainte de commettre des ratages dans le choix judicieux des profils devant gérer la prochaine étape reste fortement redoutée. D'aucuns pensent qu'en plus de l'empreinte du SGG, omniprésent dans ces opérations de nominations, les futurs nouveaux bénéficiaires des portefeuilles ministériels devront répondre à des critères rigoureux, étant donné les urgences du moment et les attentes sociales affichées. S'il est vrai que des départements ont connu une certaine dynamique, tout au long des gouvernements successifs, d'autres, par contre, n'ont fonctionné qu'à hauteur de 10 à 20%, tout au plus. Certains départements ont vécu au rythme de programmes fictifs, basés sur des déclarations d'intention et sur des actions factuelles et éphémères, faute de vision globale et de stratégie de travail. Le président devra astreindre tout ministre, quel que soit son gabarit, y compris le Premier ministre, à un contrat de performance strict, assorti d'un échéancier déterminé. Un ministre est avant tout un meneur d'hommes et un visionnaire en son genre. C'est à lui qu'échoit la responsabilité de booster les équipes transversales, motiver les éléments opérationnels et enrôler les équipes d'encadrement centrales. Sans citer les départements ministériels, pour des raisons évidentes, il est curieux de voir que des personnes aux compétences limitées, sont nommées ministres. En fait, il n'y a pas de ministères importants, et d'autres moins importants. Il y a des ministères stratégiques et d'autres ordinaires, mais qui sont tout aussi importants de par la nature des missions qu'ils accomplissement, et les services qu'ils dispensent. Eu égard aux attentes et aux impératifs signalés, le choix des prochains membres du gouvernement devra porter sur des critères bien déterminés. Aïmene Benabderrahmane n'a pas besoin de perles rares; s'il y en a, ce sera tant mieux. Il s'agira avant tout d'exiger des potentiels candidats aux postes de ministres, de présenter des plans d'action exhaustifs et de développer une stratégie dont les contours seront clairement définis, suivant une feuille de route conforme aux constituants du programme présidentiel.
Seule la vision et la stratégie à asseoir qualifieront ces candidats aux postes de ministres. Dans ce cas, les partis politiques devront sortir de leurs carcans habituels et dépasser cette vision de la rente politique, en ce sens qu'il y a un gâteau à se partager ou assimiler cette participation au gouvernement à une récompense offerte par le président.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com