Algérie

Le choix des implants par le ministère dénoncé



Le choix des implants par le ministère dénoncé
Association nationale des enfants sourds implantés et des malentendantsLors de la réunion qui l'a regroupée, le 18 octobre dernier, avec le ministre de la Santé et portant sur le choix des implants et les problèmes que vivent les enfants implantés, l'Association nationale des enfants sourds implantés et des malentendants (ISMAA) s'est dite «désappointée par la démarche du ministère dans la prise en charge médicale, technique et psychosociale de la problématique liée à l'implant».
L'association, représentée à la réunion par ses membres nationaux et des représentants des enfants implantés, s'est vue opposée «une fin de non-recevoir de la part du ministre quant à sa participation au comité national de lutte contre la surdité et à la commission nationale chargée du choix et de l'achat des implants cochléaires». Il est recensé plus de 3500 enfants implantés à l'échelle nationale par l'association (ISMAA) et selon les statistiques arrêtées en décembre 2015, quatre sociétés se sont partagé le marché national sans passer par la Pharmacie centrale (PCH). Ce sont les CHU et les chefs de services qui décidaient du choix de l'implant. Ce qui a créé une véritable problématique sur les plans de la qualité technique des implants que sur la disponibilité d'accessoires de rechanges suites aux défaillances techniques répétitives des implants. Ce qui a poussé l'association (ISMAA) à tirer la sonnette d'alarme sur la qualité et la conformité technique des implants importés. Ainsi, plusieurs enfants se sont vus opérés plusieurs fois à cause à des défaillances de ces implants. Selon le président de l'association nationale, M. Benabadaalah Mohamed, «c'est l'une des plus grandes préoccupations que nous voulions soumettre au ministre car certains implants ne répondent plus aux normes techniques et médicales internationales requises et sur le rapport qualité/prix» Et de souligner que «la diversité des marques de ces implants a créé un réel problème de maintenance et une endurance des enfants implantés confrontés au quotidien aux pannes techniques de leur dispositif auditif et de l'indisponibilité des pièces de rechanges». A titre indicatif, il a été implanté 797 enfants par l'implant Neurelec dont 40 défaillants et donc explantés,1081 par Cochlear dont 30 défaillants, 667 Medel avec 06 défaillances et enfin 285 Bionics dont 04 défaillants en plus d'un grand nombre d'enfants implantés en attente d'une expertise médicale. L'on s'interroge à l'association sur «le non-dédommagement financier des dispositifs auditifs défaillants et l'absence de transparence dans ces transactions».
Par ailleurs l'association s'inquiète sur le sort des enfants implantés sachant qu'il a été opté par le ministère uniquement pour deux marques d'implants à savoir Oticom-médica (Neurelec) et Medel et sans prendre en compte que la société Neurelec a cessé ses activités en France, a été rachetée par le groupe danois Oticom-médical et a fait l'objet de plusieurs poursuites judiciaires en France suite aux défaillances de ses implants ayant causé des complication médicales aux enfants implantés. Enfin l'association s'interroge «sur le choix de ces fournisseurs dont leurs implants sont extrêmement chers (3000 000 dinars l'unité selon le ministre) et l'abandon de la filière chinoise Nurotron dont ses implants sont reconnus mondialement et leur prix très en-deçà des sociétés ciblées par le ministère soit 150.000 dinars l'unité.


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