Algérie

Le choix de la rue maintenu



Les étudiants envahissent les rues de la capitale et de certaines autres villes du pays pour le 24e mardi consécutif. Une nouvelle sortie pour réclamer le départ des tenants du système et exiger le passage du pouvoir du militaire au civil, évoquant à l'occasion l'exemple du Soudan.Les mêmes slogans et le même itinéraire a été suivi par le cortège des étudiants qui a sillonné les grands boulevards de la capitale pour exprimer leur attachement à leur objectif et soutien total au mouvement populaire du 22 février dernier. La valeur et la détermination des étudiants ne se murent pas à l'ombre des personnes qui sont sorties pour le 24e mardi de suite. C'est ce qu'a affirmé le collectif des étudiants qui, depuis le départ en vacances de ses camarades, amputant ainsi le mouvement des étudiants d'un bon nombre de participants à la marche. Les mutations politiques de ces dernières semaines et la succession des évènements judiciaires ont motivé davantage les étudiants qui ont exprimé pour le cinquième mois de suite leur ras-le-bol du système politique arbitraire qui refuse de céder le pouvoir au peuple. Depuis la matinée, une centaine d'étudiants ont entamé leur manifestation depuis la place des Martyrs en direction de la Grande-Poste arborant le drapeau national et des pancartes hostiles au pouvoir ainsi qu'à la personne de Gaïd Salah, qu'ils contestent et exhortent à partir afin de laisser la place aux jeunes technocrates. D'autres slogans ont été brandis contre l'Instance nationale du dialogue et de médiation, conduite par l'ancien président de l'APN , Karim Younès. Ils l'ont qualifié d'«arnaque politique», visant à régénérer le système politique. «Nous sommes contre toutes ces arrestations de jeunes et de personnes du Hirak», indique Yacine, membre actif du mouvement estudiantin et du groupe contre la répression politique. Il a appelé ainsi que ses camarades à la libération des détenus d'opinion afin de pouvoir entamer l'étape du dialogue qui devrait, selon lui, être mené par des personnes issues du mouvement populaire et non désignées en catimini. Cette nouvelle mobilisation traduit et affirme la volonté de ces jeunes à maintenir la pression jusqu'à ce que le pouvoir soit remis au peuple. Une revendication constituante. Contrairement aux précédentes marches, la présence policière n'est plus de la même ampleur. La marche s'est achevée pacifiquement bien avant le coucher du soleil.


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