Algérie

Le chien d'Ulysse, (Roman) - Gallimard, 2000



Le chien d'Ulysse, (Roman) - Gallimard, 2000
Présentation
Quatre ans après l'assassinat du président algérien Mohamed Boudiaf, Hocine parcourt les rues de Cyrtha, une ville qui emprunte ses traits à Constantine ou Alger, et, plus loin dans le temps, à Cirta, l'antique, la numide.
De cette errance naît un récit étrange, halluciné, une odyssée ivre qui entremêle lyrisme et grotesque, ombre et lumière.

Un récit à la limite du supportable
Quatre ans après l'assassinat du président algérien Mohamed Boudiaf, soit en juin 1996, Hocine, l’un des personnages-clés du Chien d’Ulysse parcourt les rues de Cyrtha, une ville créée par l’auteur quelque part en Algérie, mais qui porte un nom ancestral Cirta, l'antique, la numide, l’actuelle Constantine, d’où une quête historique. Hocine nous entraîne avec lui de plain-pied dans une ville effrayante, captivante, repoussante et ensorcelante à la fois.

Personne n’échappe aux lamentations d’une humanité vagabonde ni aux errances d’une jeunesse sans repères, perdue, qui vit l’après-Boudiaf comme on vivrait l’après-l’apocalypse. Et dans cette Cyrtha qui emprunte son nom comme une résurrection, c’est un perpétuel cauchemar qui suit à la trace Hocine qui lui traîne un autre fardeau, ses ennuis, soit les ennuis de toute une génération qui se partage des parties de cartes, des soirées enfumées, des nuits chaudes dans des bras quelconques. Mais le cauchemar vient de ces hommes sans foi ni loi qui assassinent, ceux qui volent la vie des autres et qui transforment les cœurs en haine.

Et, c’est cette haine qui poursuit Hocine qui le pousse à se réfugier dans un monde à part. Ce livre bouleversant est inspiré de la réalité algérienne, amère et dure, celle d’une violence inouïe de ceux qui au nom de Dieu tuaient et pillaient, de ceux aussi qui évoluent dans l’ombre, exploitant toute cette terreur pour sévir pour d’autres desseins.

Salim Bachi d’une plume pressante restituait ces climats de terreur, de tension que subit une société qui s’accroche à sa mémoire pour ne pas défaillir en mettant en scène une multitude de personnages aussi singuliers les uns que les autres.


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