Algérie

Le cheval de bataille de l'Algérie



Le Sommet de la Ligue des Etats arabes d'Alger s'ouvre demain au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal. Plusieurs dossiers sont au menu. Outre la cause palestinienne et la sécurité alimentaire, il sera question de la réforme de la Ligue des Etats arabes. Une réforme souhaitée, depuis 2005, par l'Algérie qui n'a cessé de mettre l'accent sur l'importance de la réforme globale de l'action arabe commune pour répondre aux défis régionaux et internationaux. L'appel de l'Algérie à une réforme «globale» de la Ligue arabe découlait des situations prévalant dans certains pays arabes «confrontés à des défis et des risques majeurs».Aussi, le Sommet d'Alger devrait constituer «une étape décisive» dans le processus de cette réforme. «La délégation algérienne présentera au niveau du Sommet, un dossier complet sur la réforme de la Ligue, permettant de relancer l'organisation qui doit lui permettre de s'acquitter de façon optimale de ses missions, l'objectif étant d'améliorer les performances de cette organisation, et d'explorer les meilleurs moyens de promouvoir l'action arabe commune dans les différents domaines», a révélé l'ambassadeur d'Algérie en Egypte et son délégué permanent auprès de la Ligue arabe, Abdelhamid Chebira.
Un dossier ayant trouvé un écho auprès de plusieurs participants y compris du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, qui a souligné la nécessité d'injecter du « sang neuf» à l'organisation. D'autant que ce dossier a été occulté lors des précédents Sommets en raison des divergences entre certains Etats membres. S'exprimant en marge de la signature par les factions palestiniennes de la ««Déclaration d'Alger» issue de la conférence d'unification des rangs palestiniens tenue du 11 au 13 octobre, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, avait fait savoir que cette question était inscrite en tant que clause à l'ordre du jour du Sommet à la demande de l'Algérie, une clause qui ne figurait pas à l'ordre du jour depuis un moment, affirmant que «le président Tebboune devra présenter les idées de l'Algérie concernant la réforme de la Ligue arabe». Le chef de la diplomatie algérienne avait, en outre, souligné que «la Ligue arabe avait écouté les groupes de travail à propos de cinq clauses pour la réforme de la Ligue, dont la société civile et des nouveautés devant donner un nouvel élan à l'action arabe commune». Une réforme en vue d'être en adéquation avec les développements survenus dans le monde.
Une réforme qui ne saurait se réaliser sans une évaluation objective de la performance des organes de la Ligue ainsi que de l'action des organisations spécialisées relevant de la Ligue, pour resserrer les rangs arabes et relancer l'action arabe commune. Une réforme qui s'impose plus que jamais, eu égard à la relation entre le rôle de la Ligue arabe et la réforme de ses structures et des moyens de sa gestion pour mieux répondre aux défis régionaux et internationaux. Une réforme devenue un préalable pour une action unifiée. D'autant que la Ligue arabe souffre encore de la faiblesse de son rôle dans la résolution des crises sévissant dans la région. Depuis sa création, aucun changement n'a été enregistré dans sa gestion.
Les objectifs pour lesquels elle a été créée n'ont jamais été atteints. Une situation due à une paralysie du système de la Ligue et aux méthodes obsolètes qui sont à revoir, contrairement à l'Union africaine qui a su faire sa mue. Parmi les propositions défendues par l'Algérie figure la question de la « présidence tournante de la Ligue».
À cet égard, le «mécanisme de vote» pourrait faire partie des propositions algériennes pour réformer la Ligue arabe. En effet, le «scrutin consensuel» devrait être remplacé par la «majorité».
Cette réforme devrait permettre à la Ligue arabe de s'adapter aux nouvelles mutations mondiales et sortir de son «hétérogénéité». Une refondation à même de donner plus d'efficacité à la Ligue à l'instar de l'Union africaine qui a réglé pas mal de problèmes dans le continent et a connu un grand mouvement de gouvernance. Plus encore l'Afrique parle d'une seule voix dans les fora internationaux.


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