Algérie - Abderrahmane Ibn Khaldoun

Le chercheur palestinien Ibrahim Bajis



Le chercheur palestinien, le docteur Ibrahim Bajis, du centre de recherche de Riyad, a déclaré en marge du colloque international sur les illustres personnalités et érudits de Tlemcen, que l’endroit idéal pour parler de Tlemcen est Tlemcen. « Mais je crains, ajoute-il, ne pas être cet homme.
Le docteur Bajis a expliqué qu’il y a « une vérité que nous devons admettre nous les orientaux, c’est que notre connaissance de l’occident musulman est beaucoup moins importante que la connaissance des gens de l’Occident de l’Orient, de ses sciences et de ses savants. Alors que l’étendue géographique du monde musulman n’a jamais été un obstacle pour cette communion entre tous les musulmans des différents pays. Il n’y avait non plus aucun obstacle politique empêchant cette intégration entre l’Orient et l’Occident musulmans
L’orateur citera l’exemple de l’intégration entre les gens d’Algérie, de Tlemcen
particulièrement, et les gens de Palestine, rappelant que les première migrations des Maghrébins en Palestine fut du Maghreb central, c’est-à-dire de l’Algérie, dont des personnalités de Tlemcen, qui eurent une forte présence en
Palestine, et à El Qods notamment, où ils ont eu un impact considérable sur la. vie scientifique de ces lieux saints, et dont certains ont occupé des responsabilités importantes dans les domaines de la jurisprudence et de l’enseignement.
D’autres ont eu une contribution indéniable dans le djihad contre l’occupation des croisés de la Palestine. Aussi, beaucoup de Maghrébins, dont des Algériens, s’assignaient le devoir de visiter la Mosquée d’Al Aqsa avant ou après l’accomplissement des rituels du pèlerinage. Certains ont élu domicile à EL Qods, jusqu’à former une forte communauté à proximité de la Mosquée connue sous le nom du quartier des Maghrébins ; comme c’est le cas aussi dans d’autres villes palestiniennes.
La présence maghrébine, et notamment algérienne, est encore, à ce jour, importante à El Qods, attachée à cette terre sainte, en dépit de ce qu’ils endurent
à l’instar des habitants d’El Qods de l’oppression israélienne, et les tentatives
de déracinement. Le chercheur a affirmé qu’il existe encore beaucoup de sites
maghrébins à El Qods, témoignant de la présence maghrébine dans cette ville
,sainte, tels que « Bab el maghariba » Porte des Maghrébins, Haret al maghariba
,le quartier des Maghrébins, « zaouïa al maghariban la zaouia des Maghrébins
,Tariq al maghariba », l’Avenue des Maghrébins, Mi’dhanet bab al maghariba »
le Minaret de la Porte des Maghrébins, « awqaf al magharibas », les Habous »
.des Maghrébins… Même s’ils se sont bien intégrés dans la société palestinienne, les Maghrébins ont conservé leur identité. A ce jour, des villes palestiniennes abritent des familles connues comme étant des familles maghrébines
Le chercheur cite quelques noms, même si certains portent seulement le nom
.al maghribi, comme c’est le cas à El Qods, à Al-lud, à ar-Ramla, à Safad et à Yafa
Cela dit, certaines familles portent encore leurs noms d’origine ; par exemple
à El Qods, il y a les familles Derradji, Abdawi, d’origine algérienne ; et aussi la
famille Tounsi, Al Maçlouhi, du village Tamçlouht, près de Merrakech, et Al Jandoubi, d’origine de Jandouba en Tunisie, et Al Djaridi, et Al Mazghar, avant de
devenir Al Mudhaffar pendant l’occupation britannique, et la famille Assila et
.El Eulmi, connues dans la ville de Allud aussi
A Gaza, on trouve les familles Kheyal, Abou Ramdhan et Al Djerbi, d’origine
de Djerba en Tunisie, Si Salem, Ramdhan d’origine libyenne, et la famille Abou
.Zahra dans la ville de Naplous
A cette occasion, il a évoqué le parcours
d’un érudit très connu dans le monde
musulman, à savoir El Qalçadi, connu
surtout pour avoir développé l’usage
de la symbolique qu’il employa dans
la formulation de certaines équations
mathématiques. Né à Basta en Andalousie, il vécut neuf ans à Tlemcen, qui l’a a
beaucoup dans sa formation et où il fit
la connaissance de Kacem Ben Saïd Elm
Aqbani (mort en 1450), et de Mohamed
(Ben Ahmed Ben Zaghou (mort en 1445
qui l’initièrent aux opérations de calcul
et ses application dans le domaine de
l’héritage. Puis, il quitta Tlemcen pour la
Tunisie, il mourut à Badja, à environs 100
.kms à l’ouest de Tunis
Selon le docteur Abid, El Qalçadi est
considéré comme andalous, tlemcénien
et tunisien à la fois. Né en 1412, six ans
seront passés en 2012. il invite l’université, le Centre national de recherche
préhistorique et la direction de « Tlemcen capitale de la culture islamique » à
,organiser un colloque magrébin à Béja
en Tunisie, en ce mois de l’année prochaine, qui lui sera dédiée et ayant pour
thème : « l’histoire des mathématique
.en Occident », tout en souhaitant la participation des Espagnols
Pour lui, Tlemcen n’était pas seulement
un lieu de transit, mais aussi et surtout un
lieu de confluence et de rencontre entre
musulmans et les autres communautés. Abderrahman Ibn Khaldoun est sans
doute celui ayant contribué à affermir ces
liens et à les traduire de façon la plus éloquente. Aussi, il existait un nombre non
négligeable de savants tlémceniens, dans
d’autres cités musulmanes, dépassant les
frontières de l’Algérie, de la Tunisie, de
.l’Egypte
Le chercheur indique que lorsqu’il était
directeur général de la Bibliothèque nationale en Tunisie, de 1990 à 1997, il a remarqué que cette bibliothèque était riche en
manuscrits algériens et tlémcéniens. Il
souhaite que les jeunes et les chercheurs
,des universités d’Algérie et de Tlemcen
.s’intéressent à ces manuscrits
Il précise qu’à l’époque où il était chef du
département des lettres arabes à l’université Avril, il recevait chaque semaine des
enseignants et des chercheurs algériens
qui faisaient des recherches sur les manuscrits. Un enseignent algérien ne pouvait y accéder qu’avec l’autorisation du
ministère de l’enseignement supérieur et
des consulat tunisien algérien. Je me souviens d’un étudiant venu de Msila qui a vu
.sa demande rejetée, et son travail bloqué
Il promet que ces obstacles seront levées
et que les portent seront ouvertes aux
chercheurs algériens désirant accéder aux
manuscrits dans la bibliothèque nationale
de Tunis.


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