Algérie

Le chercheur franco-algérien Adlène Hicheur



Paris (France).
De notre bureau


Agé de 36 ans et travaillant comme physicien au CERN à  Genève, Adlène Hicheur est accusé d'avoir accepté par e-mail de préparer des attentats terroristes en France et «d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».
Ce procès intervient à  peine une semaine après l'affaire Mohamed Merah qui a totalement monopolisé les médias et la scène politique. Pour Patrick Baudouin, avocat d'Adlène Hicheur, le contexte dans lequel se déroule le procès risque d'être défavorable à  son client. Cependant, il espère que la justice ne fera pas d'amalgame entre ce qui s'est passé à  Toulouse et les faits qui sont reprochés à  son client. «Adlène Hicheur n'est pas Mohamed Merah, a-t-il précisé jeudi dernier lors de l'ouverture de l'audience. Il a ajouté qu'aucune arme n'a été retrouvée chez lui, qu'il n'avait aucune histoire de violence à  son actif et qu'il était parfaitement intégré dans sa famille qui était, elle aussi, très unie.» Arrêté dans le domicile de ses parents dans la région de l'Isère (Grenoble) en 2009 par les gens du RAID qui craignaient qu'il ne passe à  l'acte, Adlène Hicheur a été depuis incarcéré dans une prison en banlieue parisienne. Jeudi, devant les juges du tribunal de Paris, le suspect a dénoncé la «malhonnêteté» de l'enquête menée par la police, tout en avouant comprendre que certains passages, écrits dans ses e-mails, aient pu gêner ou attirer l'attention de la police. Pourtant, lors de son interpellation, les policiers ont trouvé dans son domicile une abondante documentation sur le djihad et d'autres preuves qui montraient bien qu'il était en étroite relation avec un supposé responsable d'Al Qaîda au Maghreb islamique, Mustapha Debbchi. Pour se défendre, Adlène Hicheur a expliqué à  la cour que ce n'est pas parce qu'on lit une littérature djihadiste qu'on approuve ce qu'on lit, assurant que c'est une forme de curiosité qui l'a conduit à  ce genre de lecture.
Or, les messages trouvés dans les e-mails de Hicheur ont, semble-t-il, démontré qu'il a proposé «des objectifs» à  viser pour son complice Debbchi. L'accusé a même évoqué par la suite des «cibles militaires», une base française où l'on forme des soldats en partance pour l'Afghanistan. Mais il a néanmoins regretté ce qu'il a dit, évoquant son état de santé détérioré et confessant des moments de turbulences morales.
Il a complété qu'il n'a jamais été question de passer à  l'acte. Ce que le tribunal devra démontrer.


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