Algérie

Le cheptel ovin épargné par la fièvre aphteuse



Le cheptel ovin épargné par la fièvre aphteuse
Les pouvoirs publics sont engagés dans une course contre la montre pour endiguer la propagation de la fièvre aphteuse et rassurer la population.A lors qu'un tiers des wilayas du centre, de l'est et de l'ouest de l'Algérie ont déjà été touchées, les éleveurs craignent maintenant que l'épidémie ne s'attaque au cheptel ovin, qui compte vingt-trois millions de têtes. Lors de son déplacement, hier, dans la wilaya de Chlef, en compagnie du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, Karim Boughalem, directeur des services vétérinaires au ministère, s'est voulu rassurant.Il a tenté de couper court à une rumeur faisant état de la présence de cas de fièvre aphteuse au sein du cheptel ovin. «Il y a eu une suspicion sur l'existence de cas de fièvre aphteuse touchant le cheptel ovin dans la wilaya de Bouira, a reconnu le directeur des services vétérinaires. Mais les résultats des analyses et prélèvements effectués dans ce foyer étaient négatifs. Jusqu'à présent, aucun cas n'a été encore enregistré. Et s'il y avait des cas avérés, nous serions les premiers à les déclarer.»Cette célérité à réagir contraste avec la gestion de la crise qui a touché la filière bovine. Les éleveurs reprochent au ministère de tutelle des mesures qui auraient trop tardé à être prises après la découverte du premier foyer le 25 juillet, à Bir El Arch, dans la wilaya de Sétif. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a tardé à fermer tous les marchés à bestiaux au niveau national et à interdire tout déplacement des bêtes sans une autorisation vétérinaire.Par ailleurs, le ministère s'est retrouvé confronté à la pénurie de vaccins pour entamer sa campagne de vaccination. Il a dû en catastrophe acquérir 900 000 doses pour faire face à l'épidémie. En outre et pour empêcher la propagation de cette maladie en territoire algérien, les services de Abdelouahab Nouri ont pris une série de mesures. Ainsi, les éleveurs ont été instruits de ne pas déplacer les animaux, sauf vers un abattoir proche, et ne pas en introduire de nouveaux dans leur exploitation. Ils sont également appelés à appliquer systématiquement de la chaux vive à l'entrée des exploitations et à en interdire l'accès aux personnes étrangères.Ils sont aussi invités à faciliter les visites de contrôle des vétérinaires et à leur signaler tout cas suspect. Enfin, l'Etat a dû intervenir pour venir en aide aux éleveurs. Le gouvernement a décidé de prendre en charge les pertes causées par la maladie et d'indemniser les éleveurs, même dans le cas où ils n'ont pas assuré leur cheptel. Pour le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Fodhil Ferroukhi, il y va de l'avenir de la filière. Selon lui, l'éleveur n'a pas de soucis à se faire. «L'indemnisation sera de 100% pour tout bovin atteint du virus de la fièvre aphteuse.» a-t-il affirmé, tout en précisant que «80% du prix réel du marché sont octroyés directement par le ministère. Les 20% restants seront versés à l'éleveur après abattage et vente de la viande».




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