Algérie

le chemin de Damas bien encombré



le chemin de Damas bien encombré
Des ambassadeurs et des membres des services de renseignement européens ont repris discrètement, depuis quelques mois, le chemin de Damas pour prendre contact avec des responsables syriens.Ces derniers temps, les dirigeants syriens multiplient les déclarations surtout en ce qui concerne la conférence dite Genève 2 prévue le 22 janvier prochain. Ils ont dit ce qu'ils en pensent et surtout fait valoir un droit de regard sur le tour de table, l'ordre du jour, et prévenant que rien ne se fera sans eux ou contre eux. Celles d'hier n'échappent pas à cette ligne de conduite, mais les propos du ministre syrien de l'Information rapportés hier, comportent au moins deux éléments se rapportant à la conférence en question, sauf que dans les deux cas de figure, il y a comme une recomposition et même la reconsidération par certains Etats de leurs positions non seulement à l'égard du régime syrien, mais principalement de la guerre en Syrie, s'interrogeant certainement sur quoi elle risque de déboucher.Nul doute que ce n'est pas l'avenir de Bachar Al Assad qui est aujourd'hui en jeu, mais celui de la Syrie, si jamais l'actuel régime venait à être défait. Le ministre syrien a effectivement révélé que «des Etats occidentaux mènent des contacts avec le gouvernement syrien et les services concernés sur des questions de lutte contre le terrorisme».Et d'ajouter, comme pour accompagner ce changement et l'expliquer, que les pays en question qu'il s'est tenu d'identifier «sont conscients du danger» de la situation en Syrie. Une telle information, qui semblait invraisemblable jusqu'à il y a peu, a été confirmée par une agence de presse occidentale. Sur la base de tels témoignages, l'agence assure que des diplomates, des ambassadeurs et des membres des services de renseignement européens ont repris discrètement, depuis quelques mois, le chemin de Damas pour prendre contact avec des responsables syriens. Mais là s'arrête son propos, refusant de prendre acte des explications officielles syriennes ou de s'y inscrire, mais en constatant toutefois que ce ballet intervient alors que le régime prend l'avantage sur les rebelles.Lui aussi cité, mais par le Hezbollah libanais, le Qatar a démenti hier toute information en ce sens. Un silence bien lourd entoure des changements qui ne peuvent être que majeurs. Mais quelle que soit l'ampleur de ce mouvement, cela veut-il dire alors que les pays en question envisagent l'avenir avec le régime de Bachar Al Assad 'Mais quelle est au juste la raison de ce rapprochement ' Selon Damas, elle serait d'ordre stratégique, craignant que les islamistes s'emparent du pouvoir et chassent les autres composantes de la rébellion syrienne. D'ailleurs, des fractures sont apparues en son sein et les querelles se règlent par les armes. Plus que cela, chaque tendance cherche, sinon veut se donner les moyens de libérer des territoires et les placer sous son contrôle, excluant toutes les autres.Damas fait reposer son discours sur des éléments qu'il considère comme indiscutables et surtout en sa faveur. Mais de tels faits, aussi bien militaires que diplomatiques, laisseraient très peu d'espace à la conférence de paix. Le plus récent en est la déclaration du ministre de l'Information affirmant que «si quelqu'un pense que nous allons à Genève 2 pour remettre les clés de Damas (à l'opposition), mieux vaut qu'il n'y aille pas», tout en précisant que «la décision revient au président Al Assad, il va mener la période de transition si on y arrive. Il est le leader de la Syrie (...) et il restera le président de la Syrie».Encore faut-il, avec un tel contexte et de tels faits, qu'elle se tienne effectivement, Damas s'opposant à la présence de l'Arabie Saoudite accusée d'avoir «porté atteinte à la Syrie et porté préjudice aux Syriens», ou encore que «nous allons à Genève pour parler avec les Syriens et non avec les Saoudiens», soutient le ministre syrien. Que sera alors Genève, la question la plus simple étant bien entendu de savoir si la conférence tant attendue aura bien lieu.




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