Beaucoup de choses ont été dites, lors de l'entrevue hebdomadaire du président de la République avec des membres de la presse nationale. Dans le domaine économique, les volets relatifs aux exportations hors hydrocarbures et le volet des investissements ont focalisé l'attention. Tebboune est revenu sur les aspects qui continuent de faire débat au sein des experts et des spécialistes des questions monétaires et économiques. Il affirmera, dans ce sillage, que l'économie nationale a enregistré «un taux de croissance de l'ordre de 3,8% et des niveaux d'exportation jamais atteints», depuis plus de deux décennies, devait-il préciser, et d'ajouter que «la barre des 1,8 milliard USD a été franchie...». Dans ce même registre, il citera la valeur des exportations hors hydrocarbures, qui «a atteint, jusqu'à présent, 2,1 milliards USD», et «les prévisions des 4 à 5 milliards USD, d'ici la fin de l'année en cours». Cela, selon le président de la République, malgré «un recul dû à la pandémie et la baisse des cours du pétrole», a-t-il encore rappelé. Le chef de l'Etat a étayé son argumentaire en s'appuyant sur une reprise de l'économie nationale, à travers des indicateurs divers, notamment une dynamique des investissements, la hausse des crédits bancaires, la valeur des exportations hors hydrocarbures, etc... Cela, sans compter «la courbe ascendante», empruntée par les réserves de change qui ont, pour preuve, «permis à l'Algérie d'acquérir certains produits, dont des vaccins et produits pharmaceutiques et médicaux, pour un montant d'environ 3 milliards USD». Le président rappellera, également, la dynamique du secteur des start-up et la batterie de mesures prises en faveur du développement de ce secteur, porteur de valeur ajoutée.Au chapitre financier, il fera état de 1 600 milliards de dinars octroyés par les banques aux entreprises, ce qui a contribué à une relance des investissements, selon le chef de l'Etat. Ce seuil devra être franchi pour atteindre les
3,5 milliards de dinars réservés exclusivement à l'investissement, selon le président, qui a appelé les investisseurs à s'éloigner de la politique. Tebboune admettra, d'un autre côté, que le système bancaire n'a pas encore pris son essor dans l'esprit de l'économie de marché. En effet, nombre d'experts rappellent que «les banques publiques n'ont pas encore saisi l'étendue de la problématique du marché et de l'économie... Elles ne proposent que des solutions administratives, à des soucis bien plus importants et complexes». Tebboune rappellera, dans ce contexte, que «la porte est ouverte à quiconque veut créer des banques islamiques ou autres», dira-t-il, avant d'aborder les volets relatifs à la «supervision d'aujourd'hui est meilleure pour resserrer le contrôle sur les fonds, mais cela reste insuffisant», ajoutera-t-il. Admettant les difficultés et les lenteurs qui entravent un démarrage en trombe de l'économie nationale, il dira qu'il «n'est pas possible de changer une économie avec des accumulations de cinquante années, en une année et demie». Le président n'a pas omis de rappeler les tares et les dépassements commis au niveau de l'importation, à l'époque. «La plupart des gens importaient n'importe quoi pour gonfler les factures, et des fonds colossaux en devises fortes ont été gaspillés pour des marchandises, qui ne sont jamais rentrées en Algérie, si ce n'est de la ferraille et de la pierre», dira-t-il avant de préciser «aujourd'hui, les marchandises ne sont pas payées avant leur entrée en Algérie».
Sur un autre registre, le président mettra l'accent sur les industries de transformation qui, selon lui, représentent un atout considérable pour l'Algérie. Tebboune conçoit mal l'importation des viandes, alors que «le pays dispose d'une véritable fortune, à travers son cheptel, qui représente 27 millions de têtes ovines».
Tebboune a, également, réitéré son opposition quant à «des investissements étrangers, qui prendraient en otage l'Algérie, à travers les pertes de réserves de change». Concernant les mesures d'intéressement et de pérennité des investissements, Tebboune plaidera pour une stabilité de la législation relative aux investissements pour une durée d'au moins 10 ans», dira-t-il et d'annoncer que «des instructions ont été données dans ce sens».
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Posté Le : 10/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com