Algérie

Le Cheikh Al-Bouti et 42 fidèles assassinés dans un attentat contre une mosquée



Le Cheikh Al-Bouti et 42 fidèles assassinés dans un attentat contre une mosquée
Un terroriste s'est fait exploser dans une mosquée située au centre de Damas tuant le cheikh Mohammad Saïd al-Bouti et 41 fidèles. Le chef religieux, âgé de 83 ans, imam de la grande mosquée des Omeyyades de Damas a qualifié, dans l'une de ses interventions télévisées, les rebelles de «racaille» et appelé les Syriens à s'enrôler dans l'armée pour combattre l'insurrection.
L'explosion dont il a été victime, jeudi soir, a fait 42 morts et 84 blessés, a annoncé le ministère de la Santé. La télévision a évoqué «un attentat suicide terroriste», mais l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l'opposition, a estimé que l'explosion pourrait avoir été provoquée par une voiture piégée ou un tir de mortier. Une vidéo diffusée par la chaîne de télévision syrienne Al-Ikhbaria montre des dizaines de corps inertes gisant sur le sol de la mosquée recouvert de tapis ensanglantés. La mosquée est située près du siège du parti Baas au pouvoir et de plusieurs bâtiments gouvernementaux. Mohamed Al-Bouti était haï par l'opposition, qui le considérait comme le porte-parole religieux d'Assad bien qu'il fasse partie de la majorité sunnite, alors que le président syrien appartient à la minorité alaouite qui dirige le pays. Il s'est distingué au début du conflit lors d'un sermon dans lequel il déclarait au chef de l'Etat avoir vu dans un songe que la Syrie provoquait «la colère de Dieu» mais qu'elle survivrait. Si l'opposition est responsable de l'explosion, cela en dirait long sur sa capacité à frapper au c'ur même de la capitale syrienne, ce qui lui était encore impossible il y a un an. L'Armée syrienne libre (ASL) a toutefois démenti être derrière l'attentat. «Nous, à l'Armée syrienne libre, ne prenons pas la responsabilité de cette opération.» «Dans l'une de ses dernières déclarations, il a dit qu'Assad était le prince des musulmans et que les Syriens devait combattre à ses côtés, comme dans un djihad (guerre sainte)», a estimé sur Skype une opposante, Lina Al Chami. «Je ne pense pas que Bouti pouvait faire plus. Son rôle était terminé. Maintenant, le régime va chercher à en faire un martyr», a-t-elle ajouté.


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