Le dirigeant rebelle du Soudan du Sud, Riek Machar, a été investi hier à Juba premier vice-président de ce pays en guerre depuis 6 ans, conformément à un accord de paix conclu en 2018. "Je jure d'être fidèle (...) à la République du Soudan du Sud", a déclaré M. Machar devant un parterre de diplomates et de représentants des pays voisins, dont le dirigeant du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.M. Machar a donné l'accolade et serré la main de son rival de toujours, le président Salva Kiir, avec lequel il va tenter de gouverner pour la troisième fois depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Sous pression internationale, ils se sont mis d'accord pour former un gouvernement d'union nationale, pierre angulaire de l'accord de paix conclu en septembre 2018.
Salva Kiir a dissous, vendredi, son gouvernement en vue de la formation de ce nouvel exécutif d'union dont la composition doit être annoncée samedi. M. Machar, qui a déjà été vice-président par deux fois entre 2011 et 2013, puis brièvement en 2016, devait initialement prêter serment vendredi.
Les deux précédentes échéances pour former le gouvernement d'union n'avaient pas été respectées, des désaccords persistant sur la création d'une armée nationale unifiée, le nombre d'Etats régionaux et les garanties portant sur la sécurité de M. Machar. La récente proposition de M. Kiir de revenir à un système fédéral de 10 Etats, au lieu de 32, plus trois "zones administratives" (Ruweng, Pibor et Abyei), a contribué à débloquer la situation.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'Etat. Le conflit, marqué par des atrocités, dont des meurtres et des viols, a fait en 6 ans plus de 380 000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
R. I./Agences
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Posté Le : 23/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com