Le chef-lieu en pleine ébullition

Hier des dizaines de travailleurs exerçant sous des contrats préemploi dans différents secteurs d'activité ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger leur intégration.
Visiblement désemparés par la longue attente et un statut sans lendemain, les jeunes travailleurs ne veulent plus être des pions de l'administration. Des jeunes, pour la plupart universitaires, qui exercent sous contrat dans différents services depuis plusieurs années. Ceux exerçant au niveau de l'université Akli Mohand Oulhadj ont improvisé une marche pour afficher leur mécontentement de cette situation qui perdure, arborant des banderoles ou on peut lire, entre autres, «Non à l'exploitation», «Préemploi = Précarité». Cette grogne sociale a touché aussi d'autres corps, d'autres secteurs. La veille, soit dimanche, ce sont les gardes communaux qui ont affiché leur mécontentement en observant un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer leur licenciement abusif. Ces derniers, qui se sont engagés corps et âme dans la lutte antiterroriste aux cotés des services de sécurité et l'ANP, appellent les responsables à répondre à leurs doléances en les réintégrant et en leur octroyant leurs droits (indemnités, retraite et autres avantages sociaux). Ces derniers sont désemparés de se retrouver aujourd'hui abandonnés et des laissés-pour-compte. Le chef-lieu de wilaya était aussi le théâtre d'autres manifestations. Les transporteurs assurant les dessertes Bouira-El Hachimia, Bouira-Oued El Berdi ou encore Bouira-El Esnam exigent, quant à eux, l'annulation de leur délocalisation et ceux assurant la ligne Bouira-Haïzer et Taghzout ont carrément fermé la RN 33 qui mène vers leurs localités respectives et Tikjda pour exiger l'aménagement d'aires de stationnement.