Algérie

Le chef du gouvernement tunisien aujourd'hui à Alger Il plaide pour une «unité sécuritaire intégrée»



Le chef du gouvernement provisoire tunisien, Hamadi Jebali, a souligné, hier, «l'impératif» du parachèvement de l'édifice maghrébin, les perspectives d'une telle entreprise étant «excellentes et incontournables».
Dans un entretien accordé à l'APS à la veille de la visite officielle qu'il effectue, aujourd'hui, à Alger, M. Jebali a indiqué que l'Europe «veut un marché maghrébin unifié pour traiter avec», ajoutant que «la conviction existe au niveau interne, et je pense que la volonté politique suivra». «Les problèmes doivent être appréhendés de manière progressive et dans le cadre du dialogue», a souligné M. Jebali précisant que «les questions que nous pouvons régler aujourd'hui ne doivent plus constituer une entrave pour aller de l'avant. Nous devons commencer par régler plusieurs questions à travers la coopération frontalière, économique et commerciale». «La non-concrétisation de l'édifice maghrébin ferait baisser d'un à deux points le taux de croissance dans nos pays», a-t-il poursuivi. Pour M. Jebali, l'Algérie et le Maroc au même titre que les autres pays maghrébins 'uvrent à «aplanir les difficultés qui peuvent paraître aujourd'hui insignifiantes, devant l'importance de l'édifice maghrébin et de notre unité».
Concernant le trafic d'armes et leur prolifération en Libye, le responsable tunisien estime que «ce phénomène inquiète de plus en plus le peuple et l'actuel gouvernement libyens» se disant convaincu que les autorités libyennes veulent maîtriser la situation.
Il a affirmé, dans ce contexte, que «le trafic d'armes profite aux bandes de malfrats et aux organisations terroristes qui veulent faire passer les armes en Algérie, en Tunisie et au Mali, d'où l'impératif d'une étroite coopération entre ces trois pays, en l'occurrence la Libye, la Tunisie et l'Algérie». M. Jebali a estimé que «la rigueur est de mise» pour «la préservation des frontières» communes, soulignant la nécessité de la coopération entre les pays voisins dans le cadre d'«une unité sécuritaire intégrée».
«Si le dossier est sécuritaire, l'approche ne l'est pas et son traitement ne doit pas l'être aussi», a-t-il estimé, précisant que cela nécessite l'examen «des causes et des ramifications du terrorisme qui prennent racine des injustices sociales, de la pauvreté et du chômage», et ce, au sein d'une approche. «Cela ne signifie pas fermer les yeux sur la protection de nos frontières. Bien au contraire, il faut coopérer les uns avec les autres pour dissuader tous ceux qui croient que cette région est perméable à l'idéologie terroriste ou au trafic d'armes», a-t-il expliqué.
Concernant la situation au Mali, il a indiqué que l'approche algérienne à l'égard de cette crise était «judicieuse et raisonnable», mettant en garde contre le danger que constitue cette crise pour la sécurité de la région.


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