Algérie

Le chef de la mission des observateurs jette l'éponge



M. Al Dabi, qui avait été placé à  la tête de dizaines d'observateurs arabes envoyés en mission en Syrie en décembre 2011, a jeté l'éponge au terme de sa présentation du rapport de sa mission.  Le général soudanais a affirmé que parmi les causes de sa démission figurent la détérioration de la situation en Syrie et l'absence d'aide aux observateurs afin d'accomplir leur mission. M. Al Dabi, dont la démission a été acceptée par la Ligue arabe, a ajouté que les critiques adressées aux observateurs de la part du régime syrien et l'opposition étaient parmi les principales causes de sa démission. A ce propos, il n'est pas interdit de penser que ses reproches s'adressent en premier lieu à  certains membres de la Ligue arabe qui n'ont jamais réellement cru à  la possibilité de trouver une issue pacifique à  la crise syrienne.
C'est le cas particulièrement des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui ont ouvertement plaidé en faveur d'une internationalisation du dossier syrien, rendant ainsi presque caduque toute entreprise de médiation. Il en est de même pour l'opposition syrienne qui s'est montrée, dès le départ, sceptique quant à  l'idée d'envoyer des observateurs en Syrie. Et en anticipant sur son échec, les partisans de l'entrée en scène de l'ONU et de son Conseil de sécurité ont, en tout cas, décrédibilisé et enterré la mission des observateurs arabes avant même qu'elle ne commence son travail. Malgré que Mohamed Al Dabi ne faisait pas l'unanimité au sein de l'opinion arabe (sa désignation a été pourtant soutenue par le Qatar), le rapport de sa mission met à  tout le moins un sérieux bémol au discours de tous ceux qui font porter au régime de Bachar Al Assad l'entière responsabilité de la situation en Syrie dans la mesure où il est fait état, outre de la dramatisation des événements, de la présence sur le terrain d'acteurs armés qui ne sont apparentés ni au régime de Bachar Al Assad ni à  l'opposition syrienne. Vrai ou faux ' Une chose est sûre : personne ne semble, pour l'heure, vouloir tirer l'affaire au clair.
 


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