Algérie

Le chef de la junte demande la levée des sanctions ouest-africaines



Le colonel Goïta, désormais vice-président, a appelé à "l'union sacrée autour du Mali", exhortant ses compatriotes à soutenir les forces nationales contre les groupes terroristes.Aussitôt investi dans ses nouvelles fonctions de vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne, a pressé la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de lever ses sanctions, imposées au Mali au lendemain du coup d'Etat, le 18 août, contre l'ex-président Ibrahim Boubakar Keïta. L'appel de M. Goïta intervient à la veille de l'arrivée (aujourd'hui, ndlr) à Bamako du médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, l'ancien président nigérian Goodluck Jonhathan.
"Nous avons accepté les principes de la Cédéao, à savoir la nomination d'un président civil, puis la désignation d'un Premier ministre. Je pense que dans les jours à venir la Cédéao doit lever ses sanctions pour le bonheur de la population malienne", a déclaré le colonel Goïta en marge des cérémonies du 60e anniversaire de l'indépendance du pays.
Le vice-président malien s'est exprimé un jour après de la désignation comme président de la transition d'un officier à la retraite, le colonel-major Bah Ndaw. Ce dernier, 70 ans, ex-ministre de la Défense du président déchu Ibrahim Boubacar Keïta, doit prêter serment ce vendredi. Il devra mener la transition sur une période de 18 mois avant de remettre le pouvoir aux civils. C'est à lui qu'il appartiendra de nommer un Premier ministre, dont le nom n'est pas encore connu, en vertu d'une charte retenue par la junte pour organiser la transition.
La Cédéao, qui a imposé des sanctions au Mali deux jours après le putsch contre M. Keïta, ne s'est pas encore exprimée publiquement sur le choix de Bah Ndaw. Après le coup d'Etat, elle a suspendu le Mali de ses organes de décision, fermé les frontières de ses Etats membres et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays, à l'exception des produits de première nécessité, des médicaments, des équipements de lutte contre le coronavirus, des produits pétroliers et de l'électricité. Cet embargo est une vive préoccupation dans ce pays pauvre et enclavé.
Dans son allocution hier, le colonel Goïta a par ailleurs appelé à "l'union sacrée autour du Mali", exhortant ses compatriotes à soutenir les forces nationales contre les groupes terroristes. La veille, le désormais vice-président malien a promis que l'armée malienne gagnera la guerre contre les groupes terroristes. "Je voudrais vous faire la promesse que nous gagnerons la guerre qui nous a été imposée", a-t-il promis.
Selon le colonel Goïta, les forces de défense et de sécurité doivent être "davantage mobilisées, formées, aguerries et mises dans les conditions matérielles et morales de la victoire qu'elles ont obligation de remporter contre l'ennemi".
Pour le chef du CNSP, les mois à venir doivent être ceux "de résultats et d'engagements décisifs pour que le Mali recouvre rapidement toute sa sécurité sur tout son territoire".

K. B./Agences


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