Le chef de la délégation à Alger le 1er août RAPPORT DE L'UE SUR LES LEGISLATIVES DU 10 MAI

José Ignacio Sala-franca, chef des ob-servateurs de l'Union européenne aux élections législatives du 10 mai dernier, est attendu à Alger à partir de mercredi 1er août.
Au menu du déplacement: la remise aux autorités algériennes et la présentation à la presse du rapport officiel des observateurs européens sur les élections législatives. Nos sources n'ont pas précisé le programme du séjour algérien de M.Salafranca. Le rapport des observateurs européens est très attendu par les acteurs politiques en Algérie.
De toutes les missions d'observation qui ont séjourné à Alger durant le scrutin du 10 mai, celle de l'Union européenne était la plus importante. Son jugement sur le déroulement de l'élection sera un élément important, d'autant que les conditions de l'élection de la nouvelle APN ont été fortement contestées par de nombreux partis d'opposition, notamment les islamistes de l'Alliance de l'Algérie verte. Initialement, le rapport devait être rendu public deux mois après les élections, soit le 10 juillet, comme l'avait promis José Ignacio Salafranca. Mais il a été retardé sans explication.
La mission des observateurs de l'Union européenne s'est globalement bien déroulée. Lors de sa conférence de presse, au lendemain de l'annonce des résultats par le ministre de l'Intérieur, José Ignacio Salafranca avait émis quelques réserves sans parler clairement de fraude, malgré une victoire écrasante et inattendue du FLN.
«Les élections se sont déroulées de façon fondamentalement pacifique», avait-il déclaré.
M.Salafranca s'était montré prudent à la fois sur la transparence du scrutin et sur les accusations de fraude, formulées notamment par l'Alliance de l'Algérie verte et la Cnisel. «Il y a des critères additionnels de transparence par rapport aux précédentes élections mais il y a des points pour lesquels il serait possible d'introduire d'autres critères de transparence», avait-il expliqué. Le chef des observateurs européens avait également regretté la décision du ministère de l'Intérieur concernant l'accès au fichier électoral.