Le chef de l'opposition syrienne, Moaz Al Khatib, était de retour ce dimanche au Caire, où il devait s'expliquer auprès de ses alliés sceptiques au sujet de sa rencontre avec les ministres des Affaires étrangères de Russie et d'Iran, deux des principaux soutiens de Bachar al Assad sur la scène internationale.
Le président de la Coalition nationale syrienne (CNS) s'est entretenu samedi, en marge de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, avec le Russe Sergueï Lavrov et avec l'Iranien Ali Akbar Salehi, quelques jours après avoir ouvert la porte à un dialogue sous conditions avec des émissaires du régime de Bachar al Assad. Ces gestes d'ouverture ont été interprétés par la Russie et par l'Iran, mais aussi par le vice-président américain Joe Biden présent à Munich, comme une initiative majeure pour tenter de mettre fin à la crise en Syrie, où plus de 60 000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement contre Bachar al Assad en mars 2011. «Si nous voulons faire cesser ce bain de sang, nous ne pouvons pas continuer à rejeter la faute sur l'autre», a déclaré Ali Akbar Salehi dimanche à Munich. Il s'est dit prêt à parler de nouveau avec l'opposition syrienne et a souhaité que l'Iran, principal fournisseur d'armes de la Syrie avec la Russie, «prenne part à la solution». Sergueï Lavrov a pour sa part qualifié l'initiative de Moaz Al Khatib d'«étape très importante». «En particulier parce que la coalition (d'opposition) a été créée sur la base d'un rejet catégorique de toute discussion avec le régime», a ajouté dimanche le ministre russe des Affaires étrangères, cité par Itar Tass. Avec la Chine, la Russie a opposé à trois reprises au Conseil de sécurité de l'ONU son veto à des résolutions d'inspiration américano-européenne et arabe ouvrant la voie à une mise à l'écart de Bachar al Assad. Moscou assure cependant ne pas chercher coûte que coûte à maintenir au pouvoir le président syrien.
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Posté Le : 04/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I Agence
Source : www.lnr-dz.com