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Le chef de l'OMS tire la sonnette d'alarme



Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé hier à l'union face à l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, qui a fait près de 1200 morts depuis août, qualifiant le virus d'"ennemi public numéro un".Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus s'exprimait à l'occasion de l'ouverture de la 72e Assemblée de l'OMS, l'organe décisionnel suprême de cette agence spécialisée de l'ONU. "J'ai rencontré le président de la RDC et des responsables de l'opposition ; nous avons parlé ensemble des mesures à mettre en place pour lutter contre cette flambée parce qu'Ebola ne prend pas partie, Ebola c'est l'ennemi public numéro un", a déclaré le Dr Tedros. "À moins que nous nous unissions pour mettre un terme à cette flambée, on court le risque qu'elle se répande et qu'elle coûte encore beaucoup plus cher et qu'elle soit encore beaucoup plus agressive", a-t-il ajouté. L'actuelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola, déclarée en août dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri (est du pays), est la dixième et la plus grave enregistrée sur le sol congolais depuis 1976.
Elle est la deuxième la plus grave après celle en Afrique de l'Ouest de 2014-2016 (plus de 11 000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia principalement). Depuis le début de l'épidémie, il y a eu quelque 1 160 décès pour 1 760 cas confirmés et probables, selon l'OMS. "Jusqu'à maintenant, cette flambée ne s'est pas étendue au-delà de deux provinces", mais "le risque de propagation reste très élevé", a relevé le Dr Tedros. Le nombre de nouveaux cas a fortement augmenté au cours des dernières semaines. Sur le terrain, les travailleurs humanitaires font face à des résistances et des violences dans une région où plusieurs groupes armés sont actifs. En outre, rumeurs et défiance entravent le travail des personnels de santé : une partie des habitants sont dans un déni de la maladie, et s'opposent parfois avec violence aux enterrements sécurisés pour éviter la propagation du virus.
R. I./Agences


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