Algérie

Le chef de l'état met fin aux fonctions de Kaddour Berradja et nomme Slimane BoudiBouteflika verrouille le Cour suprême



Le chef de l'état met fin aux fonctions de Kaddour Berradja et nomme Slimane BoudiBouteflika verrouille le Cour suprême
La nouvelle, qui circulait depuis quelques jours dans les milieux judiciaires, a été confirmée hier par un communiqué de la présidence de la République.Le chef de l'Etat vient de mettre fin aux fonctions du premier président de la Cour suprême, Kaddour Berradja. Dans un texte laconique, la Présidence se contente de préciser que ce changement "intervient conformément aux dispositions de l'article 78-7 de la Constitution et de l'article 49 de la loi organique 04-11 du 6 septembre 2004 portant statut de la magistrature". Cette dernière détermine les droits et obligations des magistrats, ainsi que l'organisation de leur carrière. Slimane Boudi sera installé, probablement aujourd'hui, dans ses nouvelles fonctions de premier président de la Cour suprême, conformément au décret présidentiel le nommant à ce poste.
Slimane Boudi a été président de cour dans plusieurs wilayas du Sud avant de rejoindre la Cour suprême comme magistrat pour finir par occuper le poste de président de la Chambre du foncier au niveau de la même instance. En 2012, M. Boudi a été désigné par le chef de l'Etat à la tête de la Commission nationale de supervision des élections des membres des Assemblées populaires communales et de wilaya. Il a, à l'époque, validé le scrutin, affirmant qu'il n'avait reçu aucune saisine sur l'atteinte à la régularité ou la transparence du processus électoral. Jusque-là, tous les changements opérés par le président Bouteflika à son retour de France, (mouvement dans le corps des walis, remaniement ministériel..) peuvent être liés directement aux préparatifs du prochain scrutin. Sauf celui de la Cour suprême qui semble, lui, motivé par d'autres considérations qui, pour l'instant, demeurent floues. Aucun des hauts responsables du secteur de la justice que nous avons contactés, n'était en mesure d'expliquer ce remplacement. Kaddour Berradja a la réputation d'être quelqu'un de "bosseur, exigeant et intransigeant" sur certains principes. Tout au long de ses plus de trente ans de service, il a gravi les échelons un à un : magistrat du siège, du parquet, responsable au niveau de l'administration centrale de la justice et procureur général d'Alger.
Il a entamé, dès sa nomination à la tête de la Cour suprême, un travail de numérisation et d'informatisation des dossiers afin d'accélérer le traitement du gros volume de pourvois en cassation en suspens dont il a hérité. Il faut savoir que la Cour suprême a la mission de vérifier la régularité des décisions de justice par rapport à la loi. Elle peut, soit confirmer la décision, objet du pourvoi en cassation, soit l'infirmer et dans ce cas renvoyer l'affaire devant la juridiction compétente. Elle a la compétence d'user également du système de privilège de juridiction pour ouvrir une instruction et auditionner les hauts responsables de l'Etat.
L'écartement de Barradja a-t-il un quelconque lien avec une affaire en cours ou a-t-il été tout simplement appelé à des fonctions plus importantes ' On le saura dans les prochains jours.
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