La révision de la Constitution n'interviendra pas de si tôt. A en croire le communiqué de la Présidence au terme de la réunion du Conseil des ministres, Abdelaziz Bouteflika a laissé entendre qu'un nouveau round de consultations sera lancé.«De larges consultations ont été menées dans ce but (révision de la Constitution) voilà deux années. Elles ont été approfondies récemment, avec pour seules limites les constantes du peuple et de la République (?). Bien évidemment, la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation qui reflète l'esprit même de la démocratie et qui est menée dans le respect des différences», a assuré le chef de l'Etat. Il admet que les consultations menées par son chef de cabinet n'ont pas obtenu les résultats escomptés. La majorité de l'opposition politique avait boycotté ce second round de consultations, estimant que la crise politique exige «un changement profond dans la nature du système».Le projet de Bouteflika, lancé en 2011 dans l'urgence des révoltes arabes et pour couper l'herbe sous le pied des partisans du changement, n'a pas pu faire consensus au sein de la classe politique. Après l'échec du premier round sous la conduite du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, et le général à la retraite, Mohamed Touati, la Présidence est revenue à la charge pour riposter à la forte mobilisation de l'opposition. Un flop.Même le général Touati avait décliné l'invitation d'Ahmed Ouyahia. Le chef de l'Etat absent des affaires en raison de la maladie fait traîner ainsi en longueur un projet aux contours qui demeurent flous et sans agenda précis.Dans une ultime tentative pour convaincre de son projet, Bouteflika cherche à rassurer ses opposants. «Le projet de révision constitutionnelle que je proposerai conformément à mes attributions constitutionnelles, n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime, comme cela est prétendu ici ou là. Bien au contraire, il ambitionne à consolider les libertés et la démocratie pour lesquelles se sont sacrifiés les glorieux martyrs de la Révolution de Novembre», a-t-il promis. L'opposition ne veut plus entendre parler d'un changement de façade ou d'un simple lifting de l'architecture institutionnelle.Pour elle, une seule solution : le changement de régime.
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Posté Le : 31/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hacen Ouali
Source : www.elwatan.com