Algérie

Le chef de l'état annonce des mesures au profit de la femme



Le chef de l'état annonce des mesures au profit de la femme
Dans un message adressé à la femme algérienne, le chef de l'Etat a annoncé l'amendement du code de la famille. « Il est bien entendu que notre code de la famille n'est pas exempt de lacunes et sachant que le divorce, dans toutes ses formes et notamment le divorce à l'initiative de l'épouse (Khol'), constitue, aujourd'hui, un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans notre société, j'ordonne au gouvernement de charger un comité ad hoc de la révision et du réaménagement des articles dudit code relatifs au divorce qui prêtent à interprétation, en vue d'y introduire les clarifications et précisions nécessaires afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants, ainsi que la préservation de la stabilité de la famille algérienne garante de l'immunité pérenne de notre société contre les déséquilibres et les fléaux », a indiqué le président Bouteflika, dans un message lu par la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem Si Ameur, à l'occasion d'un déjeuner offert, hier, en l'honneur des femmes. La cérémonie s'est déroulée sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en présence des membres de l'exécutif, des femmes représentant différentes institutions élues et administratives, de la société civile ainsi que des figures de la Révolution de Novembre 54.Multiplier le nombre de crèchesAfin de permettre à la femme d'assumer ses nombreuses et lourdes responsabilités, le chef de l'Etat demande aux autorités compétentes de « multiplier le nombre de crèches et de centres d'accueil de la petite enfance, dont la répartition géographique et l'accessibilité devront être à même de conforter l'autonomisation de la femme à travers une bonne prise en charge des enfants ». Le président Bouteflika a également exhorté le gouvernement à « prendre des mesures adéquates aux fins notamment d'assurer la sensibilisation des femmes quant à leurs droits spécifiques, civils et politiques, par la diffusion et l'explication, à travers les différents médias, de l'ensemble des textes législatifs relatifs aux droits de la femme pour leur permettre de s'assumer dans tous les contextes de sa vie au sein de la société ». Il a demandé aussi de « mener campagne, à travers des conférences et ateliers, contre la persistance des us et coutumes liés au conservatisme et à l'obscurantisme qui persistent à violer les droits de la femme, troubler leur exercice ou entraver son autonomisation économique et sociale ». En outre, le chef de l'Etat a annoncé « l'élaboration d'une nouvelle stratégie de promotion et d'insertion de la femme en concertation avec les organisations féminines ».Poursuivre les réformes dans la concertation Le président de la République a saisi cette occasion pour évoquer « les défis auxquels notre pays est confronté du fait de la situation qui prévaut dans notre environnement régional et international ». En faisant allusion aux effets désastreux de ce qui est appelé « printemps arabe » où « des dynamiques internes de certains peuples, pourtant épris de démocratie, de liberté et de dignité, qui se sont laissés instrumentalisés par des intervenants étrangers, n'ont d'autre résultat que des souffrances on ne peut plus douloureuses et ravageuses », le chef de l'Etat rappelle que « le peuple algérien, qui aspire profondément à la paix et à la prospérité, s'est prononcé à maintes reprises en faveur d'une stratégie qui assure la stabilité du pays et de ses institutions ». La conduite de cette stratégie passe par deux exigences : « veiller sans relâche à renforcer le front intérieur pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays ». Cela relève, souligne Bouteflika, de « la responsabilité de l'Etat mais aussi de toutes les forces politiques et de chacun des citoyens qui doivent redoubler de vigilance dans le contexte fortement agité ». Cette exigence, selon lui, « impose de transcender les divergences, les convictions et les positions politiques des uns et des autres ». La deuxième condition concerne la nécessité de poursuivre « dans la sérénité indispensable, toutes les réformes dans le cadre des institutions du pays et dans le respect des lois de la République ». Le chef de l'Etat affirme que « ces réformes vont être mises en ?uvre avec détermination, dans tous les domaines dans le cadre d'une approche qui privilégie le débat, la concertation et le dialogue entre tous les partenaires concernés et qui exclut toute tendance à l'invective, à l'offense et à la violence ».




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