Algérie

Le chef de gouvernement et le patron des renseignements ont été arrêtés pour "trahison" alors que



les soldats russes sont déployés pour protéger les édifices publics. La Kirghizie voisine envoie également des troupes pour aider à rétablir l'ordre au Kazakhstan.L'ancien chef de l'agence nationale de la sécurité du Kazakhstan a été arrêté pour "trahison", après avoir été limogé à la suite des émeutes qui ont secoué le pays, a annoncé hier l'agence. Le Comité national de sécurité (KNB) a indiqué que son ancien directeur, Karim Massimov, avait été placé en détention jeudi, après le lancement d'une enquête pour hautre trahison. "Le 6 janvier de cette année, le Comité national de sécurité a lancé une enquête préliminaire pour haute trahison", est-t-il précisé dans un communiqué. Allié proche de l'ex-président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, Karim Kajymkanouli Massimov, ancien Premier ministre, a été démis de ses fonctions de chef du KNB cette semaine, après les émeutes déclenchées par une hausse du prix du gaz.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ont eu une "longue conversation" téléphonique afin de discuter de la situation de crise au Kazakhstan, a annoncé hier le Kremlin dans un communiqué. "Les présidents ont échangé leurs points de vue sur les mesures prises pour restaurer l'ordre au Kazakhstan", indique le communiqué, ajoutant que les deux dirigeants ont convenu de rester en "contact permanent". Moscou a, par ailleurs, vivement réagi aux propos du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en les qualifiant de "grossiers". Antony Blinken avait prévenu, vendredi, qu'il serait "très difficile" pour le Kazakhstan d'obtenir le retrait des troupes russes une fois le feu vert octroyé pour une intervention sur son territoire. "C'était une tentative grossière et ce n'est pas la première", a considéré le ministère russe. "Si Anthony Blinken est si féru de leçons d'histoire, en voici une qui vient à l'esprit : une fois que les Américains sont chez vous, il peut être difficile de rester en vie, de ne pas être pillé ou violé", a-t-il ajouté dans un communiqué. Le ministère russe a, en outre, cité les Amérindiens, les Coréens, les Vietnamiens et les Syriens comme faisant partie, selon lui, des "peuples malheureux qui ont eu la malchance de voir ces hôtes débarquer sur le seuil de leur porte sans invitation".
L'objet de cette passe d'armes, qui s'inscrit dans un contexte de vives tensions diplomatiques entre Moscou et Washington, est l'envoi par la Russie de militaires au Kazakhstan, à l'appel du président Tokaïev. Les militaires russes ont commencé à y être déployés jeudi, pour appuyer le pouvoir en place en protégeant les bâtiments stratégiques et en épaulant les forces de l'ordre, dans le cadre d'un contingent multinational de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), un groupe composé de Moscou et cinq pays alliés. Le nombre exact de militaires déployés n'était pas connu, mais des médias ont rapporté que le contingent russe ne devrait pas dépasser les 5 000 membres.
Par ailleurs, le président kirghize, Sadyr Japarov, a signé un décret sur l'envoi de troupes au Kazakhstan dans le cadre des forces collectives de maintien de la paix de l'OTSC, a rapporté, vendredi, son service de presse. Le Kirghizstan a décidé d'envoyer son contingent militaire participer aux activités de maintien de la paix durant une période limitée afin de stabiliser et de normaliser la situation au Kazakhstan, a indiqué le service de presse.

R.I./ Agences


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