Algérie

Le chaviste Maduro à l'épreuve de l'opposition Venezuela



Le chaviste Maduro à l'épreuve de l'opposition Venezuela
Ce qui devait arriver arriva. La succession d'Hugo Chavez ne s'est pas faite seulement dans la contestation, mais dans la violence aussi. Au lendemain des manifestations contre l'élection de Nicolas Maduro, qui ont causé la mort de sept personnes et une soixantaine de blessés ' plongeant ainsi le pays dans une de ses plus graves crises depuis une décennie ' le pouvoir et l'opposition se sont échangés les accusations sur la responsabilité de la tuerie. Le candidat de l'opposition, Henrique Capriles, plus que jamais déterminé à jouer les trouble-fêtes, a accusé, mardi, le gouvernement d'être « derrière ces épisodes de violence » mais appelle néanmoins au « dialogue » pour « régler la crise ». Par souci de « responsabilité » le gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), a exhorté ses partisans à renoncer au rassemblement prévu pour, hier, à Caracas, afin de ne pas faire « le jeu du gouvernement » qui veut qu'il y ait « plus de morts dans le pays ». La réaction de l'héritier du Commandante ne s'est pas faite attendre. Et, Maduro d'accuser, dans une allocution télévisée, son rival d'« orchestrer un coup d'Etat », en assurant que les victimes « ont été tuées par des hordes fascistes ». Le nouveau président qui se vante du soutien du peuple et de l'armée, a annoncé l'ouverture d'une enquête à l'encontre d'un « petit groupe de militaires » qu'il soupçonne d'avoir été contactés par l'opposition. Décidé d'en découdre, il a averti qu'il interdirait la manifestation de l'opposition, jour où le gouvernement a lui-même convoqué un rassemblement de masse dans la capitale. La crise entre Maduro et ses opposants n'a pas été sans faire réagir les pays voisins, soucieux de la stabilité d'un pays aussi important que le Venezuela. Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, a fait part, mardi, de ses préoccupations et lancé un « appel fervent au dialogue, mécanisme essentiel pour s'assurer que n'importe quel pays peut être gouverné ». S'immisçant presque dans la bataille que se livrent Maduro et Capriles, M. Insulza avait, lundi dernier, affirmé être favorable à un nouveau décompte des bulletins de vote comme le réclame le candidat de l'opposition. Il a même proposé l'aide d'experts de l'OEA, mais l'initiative a été catégoriquement refusée par les autorités de Caracas.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)