Le chaud et le froid

Je vous l'avais bien dit, le chemin qui mène au Brésil est parsemé de difficultés et pour les surmonter, il faudrait vraiment un miracle, tellement notre équipe nationale souffle le chaud et le froid. En termes plus clairs, elle n'inspire pas confiance. Ses deux dernières sorties à Blida (Guinée et Mali) ont laissé entrevoir une équipe sans âme comme tétanisée n'arrivant pas à s'exprimer.Devant le Mali, un match sans enjeu, notre onze nationale, remanié en la circonstance, a mis beaucoup de temps à rentrer dans le vif du sujet et peiné à imposer son rythme, exactement comme dans le match contre la Guinée. Cette équipe n'a rien à voir avec celle qui a battu le Rwanda et le Bénin. Cette baisse de niveau inquiète de plus en plus, et on se dit que si jamais elle montre le même visage dans le match barrage, tous les espoirs des Algériens tomberont à l'eau. On en n'est certes pas là mais Halilhodzic a du pain sur la planche pour «pétrir» cette équipe et la mettre au diapason du futur adversaire s'il veut prendre sa revanche sur le sort. Une tâche difficile, tellement les Fennecs affichent une inquiétante fragilité dans l'adversité. Le Bosnien a, lui-même, reconnu les carences de son équipe bien qu'il persiste à croire en la qualification. De toute façon, cette équipe est loin d'inspirer confiance même si rien n'est encore joué et qu'elle préserve toutes ses chances de qualification au Mondial 2014. Mais pour décrocher le billet du Brésil, elle doit montrer un autre visage, un autre niveau autrement plus convaincant que celui de la Guinée et du Mali. En a-t-elle les moyens ' Halilhodzic croît fermement en la qualification, ses poulains aussi. Mais l'opinion sportive doute encore d'autant que les Fennecs sont capables du meilleur comme du pire. Ils sont capables de sortir de grands matchs comme ils sont capables de passer à côté de la plaque. Le plus dur est à venir, et le chemin du Brésil passera certainement par un miracle.