Algérie

« Le chantier des 520 logements (Boumerdès) pour les sinistrés va redémarrer »



Le chantier de construction de 520 logements à la cité Ibn Khaldoun au profit des sinistrés du séisme du 21 mai 2003 va bientôt redémarrer, selon le chef de cabinet de la wilaya de Boumerdès M. Cherifi. Ces anciens résidents de la cité 1200 Logements ont opté pour l'aide à la reconstruction en se constituant en coopérative. Pour rappel, ce chantier était à l'arrêt depuis quelques semaines. Confrontée à « des lenteurs administratives », la démarche a connu une stagnation pour le moins inquiétante. En effet, il aura fallu que l'OPGI débloque une avance de 20 millions de dinars pour permettre à Cosider d'entamer les travaux l'été dernier, soit plus de deux ans après la catastrophe naturelle. Cette somme consommée, l'entreprise a dû puiser dans ses caisses « pour ne pas pénaliser davantage les sinistrés ». Elle déboursera ainsi plus de 60 millions de dinars. « C'est le maximum que Cosider puisse faire. » L'arrêt des travaux s'est imposé de lui-même puisque entre temps les 100 millions de centimes (1 million de dinars) d'aide de l'Etat au profit de chaque famille tardent à venir. Le blocage se situe au niveau de la Caisse nationale du logement (CNL), le Fonds de garantie et de caution de la promotion immobilière (FMGCPI) et l'OPGI. En effet, pour que la CNL débloque l'aide de l'Etat, l'OPGI doit souscrire à une assurance au FMGCPI et le dossier doit aussi contenir un contrat de vente sur plan établi par un notaire pour chaque sinistré et des actes de propriété des anciennes habitations des intéressés. Ces dispositions, « contraignantes » donneront naissance à une situation de blocage. Les sinistrés qui ont opté pour cette formule se voient ainsi traités en simple acquéreurs de logements « sans considération aucune pour notre statut de victimes d'une catastrophe naturelle », disent-ils. A l'administration qui annonce que le blocage est aussi dû au fait que le terrain qui devrait accueillir leurs habitations est un bien domanial, ceux-ci répondent que « l'assiette de nos anciens bâtiments est libérée de fait ». « Ce n'est donc qu'un échange », appuient-ils. Au demeurant, M. Cherifi a déclaré qu'au terme d'une réunion ayant regroupé toutes les parties concernées, il a été convenu de relancer le chantier cette semaine. Pour rappel, le 6 janvier, les 520 sinistrés de la cité 1200 Logements ayant opté pour cette formule de relogement ont dû sortir dans la rue pour manifester à proximité du site où devraient être construites leurs habitations afin de se faire entendre. Cosider avait, sous la contrainte, dû arrêter complètement les travaux pendant le mois de novembre 2005. Des travaux qu'elle avait lancés au début de l'été 2005.
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