Algérie

Le chanteur Khaled parle de sa naturalisation marocaine : «Je suis Algérien et je mourrai Algérien»Actualité : les autres articles


Le chanteur Khaled parle de sa naturalisation marocaine : «Je suis Algérien et je mourrai Algérien»Actualité : les autres articles
C'est connu, la politique et la musique n'ont jamais fait bon ménage. Et Khaled l'a appris à ses dépens à quelques jours de son concert prévu le 13 novembre à l'Olympia de Paris. Le roi du raï a choisi El Watan pour répondre aux critiques dont il fait l'objet ces derniers jours.Paris.
De notre correspondant
En ce qui concerne sa nationalité marocaine, Khaled s'est dit «attristé» par le «tintamarre» fait autour de ce sujet : «Où est le mal dans cela ' Je suis un Arabe, un musulman, un Maghrébin et un frère. J'ai un public au Maroc qui m'adore et m'applaudit. C'est un honneur qu'ils m'ont fait. Ça n'a rien avoir avec la politique entre les deux pays.» Et d'ajouter alors que l'amertume empreint sa
voix : «De toute façon, j'ai le droit d'avoir deux, trois ou dix nationalités. Où est le problème ' Ai-je commis un crime ou fait du mal à quelqu'un '»
Reprenant son souffle et la maîtrise de ses nerfs, Khaled avoue, au téléphone, qu'il n'a «rien reçu de concret» (nationalité, ndlr), dénonçant un faux procès qui vise à le déstabiliser. Et de clamer haut et fort : «Je suis Algérien et je resterai toujours Algérien. Mais, je représente aussi le Maghreb. Je suis mondialement connu. Et j'ai toujours défendu les Marocains, les Algériens et tous les Maghrébins dans le monde. Nous avons les mêmes coutumes et les mêmes valeurs. Nous sommes tous des musulmans et, personnellement, je me considère comme le porte-parole du Maghreb.»
«Je ne suis ni roi, ni président, ni ministre»
Visiblement blessé par tout ce qui se dit sur lui, l'enfant d'Oran avoue avoir été «souillé» et s'est retrouvé, par la force des choses, «entre le marteau et l'enclume». «Je ne peux pas et ne veux pas rentrer dans la politique. Je ne suis ni roi, ni président, ni ministre. Je ne suis qu'un artiste qui aime les choses et qui donne du plaisir aux gens qui m'écoutent et qui m'aiment», a-t-il répété. Soudain, c'est son épouse Samira, avec qui il vit depuis 18 ans, qui prend le téléphone pour dire que Khaled n'a toujours pas reçu sa nationalité et qu'il n'a même pas été la réclamer. Et Samira d'ajouter que c'est lorsqu'elle est allée enterrer son père à Tlemcen qu'elle a entendu que Rabat voulait faire honneur à son mari en lui accordant la nationalité marocaine. Et d'avouer avec promptitude : «Même moi je ne l'ai pas», rappelant au passage qu'elle est elle-même de père algérien, qu'elle voyage avec un passeport algérien et que sa maman a la double nationalité.
«Dieu m'a créé pour donner du bonheur»
S'agissant du parallèle fait entre la déportation des juifs par les nazis et le renvoi des Marocains chez eux après la «guerre des sables», Khaled a nié avoir tenu ces propos. Selon lui, c'est le magazine marocain Tel Quel qui l'a ajouté dans l'interview qu'il lui a accordée. «Tout ce que j'ai dit c'est que je ne comprenais pas, alors que j'avais 14 ans, pourquoi on a séparé des Marocains et des Algériens à Oran, alors qu'ils étaient nés ensemble et vivaient ensemble dans la même ville depuis plusieurs générations.» Il poursuit : «Je n'ai jamais fait le parallèle entre cette situation et les juifs et je n'ai pas dit que des Marocains ont été déportés. C'est faux. Je ne m'immisce pas dans les affaires politiques», critiquant au passage quelques «parasites» qui cherchent à lui créer des problèmes, alors que la majorité des gens l'estiment et l'aiment.
Khaled est revenu également sur les raisons qui l'ont poussé à s'installer au Luxembourg avec sa famille. Il nie avoir quitté la France pour des raisons liées à l'homophobie ou à la loi sur le mariage gay adoptée au printemps dernier, comme certains veulent le faire croire, dit-il : «La preuve, j'ai quitté la France en 2000. Il n'y avait même pas les prémices d'une telle loi. Je suis parti au Luxembourg pour vivre en sécurité, loin du bruit de Paris et pour protéger mes cinq enfants, dont un garçon de quatre mois. C'est tout.» Et de conclure : «Dieu m'a créé pour chanter et donner du bonheur. Je suis pour la paix et l'amour entre tous les humains.»
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