Algérie

Le chanteur est mort électrocuté, le 11 mars 1978, à 39 ans



Trente ans après son décès, Claude François est toujours un artiste «rentable» Trente ans après sa mort, le 11 mars 1978, Claude François reste un artiste rentable: ce chanteur français, qui se rêvait aussi businessman, a vendu des millions de disques depuis sa disparition et sa carrière posthume génère chaque année quelque 10 millions d’euros. Entre son premier succès (Belles, belles, belles) en 1962 et sa mort tragique à 39 ans, électrocuté dans sa salle de bains, le chanteur a vendu 35 millions d’albums. Et pas moins de 26 millions depuis, selon Flèche Productions, la société des fils du chanteur. Il s’écoule chaque année entre 180.000 et 200.000 albums de Claude François et de 80.000 à 100.000 DVD. Les revenus annuels générés par son œuvre sont compris entre 8 et 10 millions d’euros. Des ventes qui devraient encore s’accroître grâce au 30ème anniversaire, avec la réédition de plusieurs «best of» et coffrets, la publication d’une dizaine de livres et de multiples hommages à la radio ou à la télévision. Dans cette gestion de carrière peu ordinaire, «la difficulté est de faire du neuf avec le passé». «Pour devenir une légende, il faut un lien indispensable avec la jeunesse, ajoute-t-il. Il a gardé ce lien jusque dans les discothèques grâce à plusieurs chansons, dont Alexandrie, Alexandra ou Magnolias forever. C’est ce qui lui a permis de traverser le temps». Au-delà de ses rengaines accrocheuses, de ses brushings, des «Clodettes» qui dansaient à ses côtés et de ses tenues à paillettes qui semblent très kitsch aujourd’hui, Claude François a eu de son vivant une démarche d’homme d’affaires inédite pour l’époque. Ce bourreau de travail, décrit comme tyrannique, irascible et mégalomane, s’était constitué un petit empire: les disques Flèche, créés en 1967, le magazine Podium, racheté en 1972 et qui nourrissait le culte de la personnalité dont «Cloclo» faisait l’objet (il dirigeait son propre fan club), l’agence de mannequins Girl’s Models et même une marque de parfum, «Eau noire». Mais entrepreneur doué ne signifie pas bon gestionnaire. Dans le livre «Claude François, mon frère», sa sœur Josette révèle que, peu avant sa mort, il voulait démanteler son empire pour solder ses dettes.


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