Le chant religieux porté par el mounchid Salle Atlas

La salle Atlas a abrité, jeudi en soirée, un spectacle de chants religieux, animé par les mounchid Ahmed Djelmane (Tunisie) et Toufik Bouras (Sétif), dans le cadre du programme artistique concocté par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), à l'occasion du mois sacré. Devant une assistance admirative et conquise, l'hôte d'Alger ne s'est pas fait prier pour agrémenter agréablement le public, et ce, en interprétant des chants qui sont un véritable message de vénération, d'amour et de conciliation. Accompagné de sept mounchid qui lui donnaient la réplique, il a étalé toute sa classe et son professionnalisme faisant voyager les présents à travers des chants mystiques et liturgiques de haute facture et gorgés de sensibilité. La salle a eu des frissons lorsque, de sa voix langoureuse, le mounchid a interprété un vieux chant religieux qui rappelle que la vie ici bas n'est qu'un passage, une épreuve au terme de laquelle l'être humain rejoindra l'au-delà, la vie éternelle. Emue par la profondeur philosophique et le message de ce chant, la salle, composée majoritairement de familles, écoutait dans un silence religieux le mounchid. Il a montré que le chant religieux joue un rôle primordial dans la conscientisation des âmes réticentes, parce qu'il s'adresse à l'esprit avant de s'adresser au corps. Toufik Bouras a subjugué, lui aussi, le public présent, en procurant, grâce aux chants interprétés à l'occasion, des moments d'émotion intenses. Toufik Bouras a fait pleurer, grâce à sa voix mélodieuse et la force expressive de certains textes, plusieurs femmes. La preuve, lorsqu'il a invoqué le Créateur et son Prophète (QSSSL), on sentait en lui, autant que chez le public présent, une certaine sensation de béatitude, une osmose et un voyage initiatique. La salle, admirative, est plongée dans une sorte d'hypnose. Interrogé à la fin du spectacle, le mounchid tunisien a affirmé qu'il compte travailler en collaboration avec des mounchid algériens qu'il a rencontrés, à l'occasion des différents spectacles qu'il a animés dans plusieurs wilayas du pays : « J'ai fait la connaissance d'excellents mounchid à Constantine et Batna, notamment. Je suis resté admiratif devant la qualité de leurs voix et des chants religieux qu'ils ont interprétés. On a parlé d'une éventuelle collaboration dans le cadre d'enregistrement de chants religieux ». Il a indiqué qu'il animera, pendant le mois sacré, plusieurs spectacles à travers une quinzaine de wilayas. Enfin, il a souligné avoir participé, en 2011 et 2012, en tant qu'invité d'honneur, au concours organisé par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.