La Tunisie, premier pays à avoir été secoué par la contestation du printemps arabe et chassé Ben Ali après vingt-quatre ans de dictature, a voté pour élire une Assemblée constituante. La Tunisie est passée d'une dictature policière à une toute jeune démocratie. En un peu plus de dix mois, elle tient des élections libres. Les Tunisiens n'avaient plus connu cela depuis la fin du protectorat français. Un rêve devenu réalité, une liberté retrouvée même si la déferlante Ennadha tempérera les ardeurs des laïcs. Ce parti, interdit sous l'ère Ben Ali, semble se diriger tout droit vers la victoire et effraie quelque peu les laïcs qui n'ont pas réussi à s'entendre pour barrer la route aux islamistes qui tentent de rassurer en endossant l'habit turc. C'est que Rached Ghannouchi par le passé n'était pas aussi modéré qu'il le prétend. Si les résultats du scrutin lui confèrent une majorité, le scénario turc risque de laisser place à une dérive théocratique. Les derniers discours après les évènements de la chaîne de télévision Nessma, dont le siège a failli être incendié, ne sont pas pour rassurer. «Le peuple tunisien a le droit de défendre sa religion» est un avant-goût des intentions de ce parti. Certes, l'euphorie de pouvoir choisir leurs élus a gagné le c'ur des Tunisiens qui ont vécu longtemps sous une chape de plomb mais l'angoisse a vite repris le dessus. De quoi sera fait demain si le parti islamiste, qui a refait surface sur l'échiquier politique, fait un raz-de-marée ' La question taraude la société civile à ancrage laïc. Avec ce vote, les Tunisiens découvrent leur différence longtemps étouffée ; avec ce vote, c'est un cri d'une liberté longtemps confisquée par un pouvoir totalitaire qui s'est toujours assis sur les aspirations du peuple. Aujourd'hui, de grands défis attendent le peuple tunisien comme l'emploi et les investissements avec l'élaboration d'un pacte social qui prenne en compte toutes les revendications. C'est pour tout cela que les Tunisiens ont fait cette révolution.
La Tunisie, premier pays à avoir été secoué par la contestation du printemps arabe et chassé Ben Ali après vingt-quatre ans de dictature, a voté pour élire une Assemblée constituante. La Tunisie est passée d'une dictature policière à une toute jeune démocratie. En un peu plus de dix mois, elle tient des élections libres. Les Tunisiens n'avaient plus connu cela depuis la fin du protectorat français. Un rêve devenu réalité, une liberté retrouvée même si la déferlante Ennadha tempérera les ardeurs des laïcs. Ce parti, interdit sous l'ère Ben Ali, semble se diriger tout droit vers la victoire et effraie quelque peu les laïcs qui n'ont pas réussi à s'entendre pour barrer la route aux islamistes qui tentent de rassurer en endossant l'habit turc. C'est que Rached Ghannouchi par le passé n'était pas aussi modéré qu'il le prétend. Si les résultats du scrutin lui confèrent une majorité, le scénario turc risque de laisser place à une dérive théocratique. Les derniers discours après les évènements de la chaîne de télévision Nessma, dont le siège a failli être incendié, ne sont pas pour rassurer. «Le peuple tunisien a le droit de défendre sa religion» est un avant-goût des intentions de ce parti. Certes, l'euphorie de pouvoir choisir leurs élus a gagné le c'ur des Tunisiens qui ont vécu longtemps sous une chape de plomb mais l'angoisse a vite repris le dessus. De quoi sera fait demain si le parti islamiste, qui a refait surface sur l'échiquier politique, fait un raz-de-marée ' La question taraude la société civile à ancrage laïc. Avec ce vote, les Tunisiens découvrent leur différence longtemps étouffée ; avec ce vote, c'est un cri d'une liberté longtemps confisquée par un pouvoir totalitaire qui s'est toujours assis sur les aspirations du peuple. Aujourd'hui, de grands défis attendent le peuple tunisien comme l'emploi et les investissements avec l'élaboration d'un pacte social qui prenne en compte toutes les revendications. C'est pour tout cela que les Tunisiens ont fait cette révolution.
Posté Le : 26/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Soraya hakim
Source : www.lemidi-dz.com