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Le changement républicain commencera-t-il ce soir '



Le changement républicain commencera-t-il ce soir '
L'enjeu du scrutin électoral d'aujourd'hui, en France, est «un modèle de société privilégiant l'éducation, la justice, le respect, la cohésion sociale», affirme le candidat socialiste François Hollande. Celui d'une politique fondée sur le «refus des discriminations et du communautarisme».
Paris
De notre correspondante
Moi je veux changer, changer de politique, changer de méthode, changer de conception de la République, changer aussi de démarche par rapport à l'ensemble de la société française. Je veux aussi qu'il y ait sur le plan européen un changement d'orientation. Donc, le choix est simple : les Français veulent-ils continuer une politique qui n'a pas marché et qui, en plus, ouvrirait d'autres risques sur le temps de travail, sur la protection sociale, sur la fiscalité ' Je ne veux pas que mes compatriotes prennent ce risque, mais c'est à eux de décider. Ou changer.» «Changer, cela veut dire faire du redressement de notre pays la grande cause : redressement productif, redressement industriel, redressement économique, redressement moral», a soutenu François Hollande lors du débat télévisé qui l'a opposé au candidat de l'UMP, le président sortant Nicolas Sarkozy.
Rassembler
François Hollande veut que l'éducation soit sa première priorité, plaçant la jeunesse «au c'ur» de son projet. Sa seconde exigence, c'est la justice. «Elle a manqué tout au long de ces 5 dernières années. Je la rétablirai partout. Je veux être jugé sur les décisions que j'aurais prises en fonction de ce critère, juste ou pas.»
Il veut enfin «rassembler tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République», «qui veulent que la France rayonne partout dans le monde», «qui veulent que la France soit fière d'elle-même», «qui veulent que les jeunes Français puissent porter un idéal». «Je n'écarte personne, je ne repousse personne. Je ne stigmatise aucune force qui existe. Nous aurons besoin de toutes les forces de la France.»
Le président-candidat, qui a mené campagne sur les thèmes de l'immigration, de la sécurité, des frontières, dans l'espoir de gagner les voix qui s'étaient portées sur la candidate du Front national, Marine Le Pen (17,9%), n'a eu de cesse d'agiter la peur, la peur de l'autre, l'étranger musulman, la peur d'une France ressemblant à l'Espagne si le socialiste Hollande l'emporte.
«Des frontières qui nous protègent»
«Nous voulons garder notre langue, notre littérature, notre musique, notre cinéma. Nous sommes les héritiers d'une grande histoire. Les héritiers de Jeanne d'Arc, de Bonaparte, du général de Gaulle, les héritiers de la Renaissance, de la Résistance, des Trente Glorieuses. Nous ne voulons pas d'une petite ambition, nous voulons de grands projets, de grands rêves' Nous sommes le peuple de France. Nous avons reçu de nos parents et de nos grands-parents en héritage, comme un trésor, la réconciliation franco-allemande, la paix en Europe, des territoires où se dressent partout des cathédrales et des églises, des valeurs, un art de vivre, une éducation. Cet héritage nous n'y renoncerons jamais. Nous sommes la France. C'est tout le sens de mon projet», a soutenu Sarkozy, lors de son rassemblement au Trocadéro, le 1er mai, pour célébrer le «vrai travail». Et d'ajouter : «Ce que je vous propose, ce sont des frontières qui nous protègent pour ne plus subir et pour agir.»
Pour l'entourage du candidat de l'UMP, c'est dans l'électorat FN que résident les derniers espoirs pour tenter d'amener les électeurs de Marine Le Pen à voter pour lui aujourd'hui. Du reste, Nicolas Sarkozy a tenu son dernier grand meeting à Toulon, jeudi 3 mai, une localité où le Front national a frôlé les 25% au premier tour. En déplacement en Alsace, quelques jours plus tôt, à l'adresse des électeurs du FN. «Si vous ne nous rejoignez pas, vous aurez le droit de vote des immigrés en France», martèle le président sortant, tout en se gardant de préciser que cela ne concernerait que les élections locales.
Nicolas Sarkozy, qui assimile les étrangers à des fraudeurs ou des profiteurs en puissance, promet l'instauration d'une «carte vitale biométrique».
Pour sa part, François Hollande a estimé jeudi n'avoir «pas besoin de parler comme le Front national» pour s'adresser aux électeurs de ce parti. Sur la question de l'immigration, en réponse à la lettre que lui avait adressée le directeur général de France Terre d'Asile, le candidat socialiste affirme : «Je veux retrouver un discours de raison, apaisé, sur les migrations. Je souhaite porter une nouvelle politique migratoire, responsable, fondée sur des règles claires, justes et stables.
Autant, il est nécessaire de conduire une lutte implacable contre l'immigration irrégulière, en particulier les filières clandestines qui fragilisent ceux qui en sont victimes ; autant je serai également clair et constant dans la sécurisation de l'immigration légale. Ce sont les conditions d'une intégration réussie dans notre pays.»




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