Algérie

«Le changement politique ne peut intervenir sans l'action collective»



«Le changement politique ne peut intervenir sans l'action collective»
Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou a estimé, hier vendredi, à Tizi Ouzou, que le changement pacifique et démocratique du régime ne peut intervenir sans l'action collective dans le respect, a-t-il dit, de «nos» différences.«Nous devons vouloir, nous devons savoir, nous devons pouvoir converger, dans le respect de nos différences, et redonner sens à l'action collective afin d'imposer le changement pacifique et démocratique du régime», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'occasion de la Journée internationale du travail, M. Nebbou a mis en avant l'importance et la nécessité de la jonction entre le politique, le syndical et l'associatif dans l'action politique. «Il est impératif de retisser les liens entre la classe politique et la société civile que le pouvoir a détruits (liens, ndlr)», a insisté le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition. «Il s'agit d'une alternative plausible pour redynamiser la société et contribuer à la création de rapports de force et de dynamiques de changement dans le pays», a poursuivi M. Nebbou, rappelant que le pluralisme et la liberté syndicale sont des prolongements logiques du pluralisme et de la démocratie politique. «On ne peut parler de libertés syndicales sans démocratie politique et sans Etat de droit comme il serait illusoire d'envisager une démocratie politique réelle sans une société civile active, autonome et forte». «Les syndicats ne doivent plus s'enfermer dans les revendications corporatistes et les politiques n'ont pas le droit de s'isoler de la société», a encore estimé M. Nebbou assurant que son parti, le FFS «aspire et milite pour un renouveau syndical et politique». Citant le rôle central dans la transition démocratique, en Tunisie, du syndicat UGTT mais aussi le combat du chahid Aïssat Idir, fondateur de la puissante centrale syndicale, UGTA, pour l'indépendance du pays et la liberté syndicale. «Le combat de Aïssat Idir nous interpelle et nous enseigne combien sont chères notre indépendance, notre souveraineté et, notre unité, nationales», qui constituent des lignes rouges pour le FFS. «Notre indépendance, notre souveraineté et notre unité nationales sont nos lignes rouges que nous opposons aux partisans de l'instabilité, du sectarisme, du communautarisme, de la division et du statu quo». Evoquant la situation sociale, aggravante, M. Nebbou a déploré que le front social ne cesse de s'agiter. «Au plan social, c'est l'érosion du pouvoir d'achat, c'est le chômage, c'est l'inflation, c'est la disparition de la classe moyenne», a-t-il dit. «La crise est galopante, visible et tangible. La précarité et la pauvreté prennent de l'ampleur ; la cherté de la vie pénalise les travailleurs qui peinent à subvenir à leurs besoins, les plus régimentaires», a-t-il fait observer. Tout en rappelant l'opposition du FFS aux politiques d'austérité, M. Nebbou a assuré qu'il n'est pas question, pour nous, de concevoir et d'imposer la sacrifice uniquement aux couches les plus vulnérables de la société. Suggérant l'association et l'implication du peuple dans toutes les décisions qui engagent son avenir et le devenir de la nation.




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