Le changement dans la continuité '

La répartition des tâches et missions des membres du bureau fédéral effectuées vendredi soir par le président de la Fédération, Charaf Eddine Amara, va susciter des débats et commentaires dans la bulle du football algérien.Des axes de lecture vont se dégager des choix assumés par le président. Comme par exemple son auto-désignation à la tête de la très convoitée Commission fédérale des arbitres (CFA).
C'est sans nul doute une première dans les annales du football mondial. Un président de Fédération qui s'intronise, pour un temps, patron de la Commission d'arbitrage n'est pas un fait anodin. Qu'est-ce qui a motivé cette décision ' Est-ce une envie ou une volonté assumée de faire de ce segment ultra sensible une chasse gardée ' Difficile de le croire de la part du nouveau président. C'est peut-être une décision bien réfléchie qui consiste à extirper l'arbitrage des griffes des prédateurs qui en ont fait un juteux fonds de commerce.
Ce qui plaide en faveur de cette thèse, c'est l'annonce qui a accompagné cette décision, c'est-à-dire confier les clefs de cette commission à l'ancien arbitre international, Mohamed Bichari, une fois que les nouveaux statuts seront amendés.
C'est une manière de mettre l'arbitrage à l'abri de ceux qui l'ont dévoyé depuis des lustres. Sur les nominations, beaucoup ont surpris. Surtout celles ou les profils ne concordent pas du tout avec les missions affectées. Les dossiers confiés à Mohamed Maouche, Rachid Gasmi et Mouldi Aïssaoui ne correspondent pas du tout aux profils des personnes citées. Le fait, par exemple, de confier la commission du football professionnel à Yacine Benhamza présage-t-il de son éventuelle élection au poste de président de la Ligue de football professionnel '
C'est une option à ne pas écarter. Hakim Meddane, avec sa longue expérience de joueur de haut niveau et la compétence emmagasinée depuis des années dans les rouages de la Fédération pouvait aspirer à mieux que diriger le beach-soccer, futsal et e-football qui sont loin d'être ses terrains de préférence et de prédilection.
A priori, le seul membre heureux du bureau fédéral est Amar Bahloul qui a gardé son portefeuille de coordinateur des Ligues et le titre de vice-président malgré tout ce qui a été dit et écrit sur lui lors du dernier mandat.
En définitive, il n'y a pas eu de grosses surprises. Pouvait-il en être autrement pour un bureau fédéral pratiquement reconduit à moitié et un président qui a dû faire avec ' C'est un changement dans la continuité. Si les anciens réflexes auront toujours droit de cité, il ne faudra pas attendre grand-chose de l'attelage.
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