Algérie

Le championnat suspendu jusqu'à nouvel ordre



Le championnat suspendu jusqu'à nouvel ordre
La Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), réunie en session extraordinaire suite au décès du joueur des Canaris, le camerounais Albert Ebossé, survenu samedi soir au stade de Tizi Ouzou, à la fin du match JSK-USMA, après avoir été touché par un projectile, a confirmé, hier, dans un communiqué, la fermeture du stade de Tizi Ouzou, à titre conservatoire, «assortie de huis clos jusqu'à l'aboutissement des différentes enquêtes».Le dossier reste, par conséquent, ouvert. Ce qui veut dire que quand le championnat reprendra, la JSK jouera en dehors de Tizi Ouzou et sans son public. La Commission de discipline a pris cette décision après avoir auditionné les officiels du match, les officiels et les dirigeants des deux clubs, JSK et USMA. En d'autres termes, les sanctions, à proprement parler, ne sont pas encore prononcées. Par ailleurs, le conseil d'administration de la LFP, qui s'est réuni dans la matinée d'hier au sujet de la même affaire, a décidé de suspendre «toutes les rencontres officielles et amicales jusqu'a nouvel ordre». «Le strict respect de cette décision est obligatoire», indique-t-on.A noter que la veille déjà, la Fédération algérienne de football (FAF) avait pris la décision de surseoir aux matchs du championnat programmés pour le prochain week-end. En attendant d'y voir plus clair quant aux circonstances exactes et des responsables de la mort du joueur, ce qui est du ressort des services de sécurité, tous les regards sont tournés vers les instances ayant en charge le football national (FAF et LFP). Certains diront qu'un club ne peut payer pour les agissements d'un ou de quelques-uns de ses supporters. Mais c'est la règle dans le football : lorsque le public d'un club enfreint la loi, c'est l'équipe concernée qui est sanctionnée.Bien évidemment, sous d'autres cieux il y a également des sanctions qui touchent les auteurs d'actes répréhensibles (interdiction d'accès au stade), mais le procédé n'existe pas dans la législation algérienne. Et ce qui s'est passé samedi soir au stade de Tizi Ouzou est d'une gravité sans pareille. En plus des sanctions qu'encoure le club kabyle, la FAF et la LFP devront prendre les mesures nécessaires pour que de tels actes ne se reproduisent plus.A ce propos, le conseil d'administration de la LFP a invité les clubs à «se conformer au respect du cahier des charges, notamment l'obligation faite aux responsables des installations sportives de se doter de moyens de surveillance», une opération qui doit s'achever «avant le début de la phase retour». Beaucoup de séminaires et de colloques ont été organisés ces dernières années dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades. Des experts étrangers, notamment anglais, ont été invités. Mais, les différentes recommandations sont souvent restées sans suite. Il est vrai que le phénomène de la violence n'est pas propre au football, mais un minimum de conditions relatives à la conformité des installations sportives, notamment la sécurité à l'intérieur des stades, peut limiter un tant soit peu les dégâts.D'autre part, l'arsenal juridique en matière de sanctions à l'encontre de responsables de violence dans les stades devra être revu. C'est dans ce sens que la FAF a indiqué, hier, que «le Bureau fédéral et les membres de son assemblée générale étudieront prochainement d'autres mesures plus coercitives qui peuvent entraîner l'exclusion du club fautif de toute compétition». Il est clair que la reprise du championnat va être annoncée dans les prochains jours. Mais, entre-temps, des décisions devront être prises pour que le décès d'Ebossé ne reste pas sans suite?




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