Le challenge du développement local

La région de Ouargla accueillera, aujourd'hui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui sera accompagné d'une importante délégation ministérielle concernée par la problématique du développement local. Le programme sera centré sur les enjeux du développement local sous toutes ses coutures. De telles visites servent à évaluer l'état d'avancement des projets en cours et à en esquisser d'autres. Certes, il est attendu que le Premier ministre rassure sur les travaux d'exploration en cours sur le gaz de schiste destinés à situer les réserves du pays dans cette énergie non conventionnelle, comme il a eu déjà à le préciser. Et les précautions prises pour préserver l'environnement et la santé des populations. Nul doute que l'importance des enjeux de développement concourra à éclipser cette polémique d'autant que la région a engagé des projets notables notamment dans le secteur agricole. Grâce à l'étendue de la surface agricole utile évaluée à quelques 4,7 millions d'hectares, il est accordé à Ouargla l'ambition légitime de se donner les moyens de contribuer à l'autosuffisance alimentaire. Et de se muer en pôle pourvoyeur du pays en produits agricoles. Dans cette perspective, un programme de mise en valeur des terres est en cours d'exécution à travers l'attribution d'une surface globale de 49.830 ha au profit de plus de 11.000 agriculteurs. En plus du palmier qui fait l'une de ses richesses, la wilaya produit de la pomme de terre à grande quantité, des produits maraîchers et céréaliers dont la surface d'exploitation a été démultipliée. Selon les données fournies par la Direction de l'agriculture de la wilaya, reprises par l'APS, le développement agricole est appelé à connaître une nouvelle impulsion qui tendra à diversifier le secteur dans le sillage de l'entrée en exploitation de la technique de la géothermie grâce aux eaux chaudes dont regorgent les nappes phréatiques de la région. C'est le futur complexe agro-industriel, projeté dans la région de Oued Righ, qui rendra possible cette évolution qualitative. Il s'agit là du premier procédé du genre à l'échelle nationale. Il semble que l'approvisionnement en eau potable connaîtra également un meilleur état avec la réalisation de 10 stations de déminéralisation et la mise en service du complexe hydraulique de la daïra de Megarine. Dans les transports, la cité aura, elle aussi, son tramway en 2016, dont les travaux de réalisation ont atteint 35%. Tandis qu'un projet de voie ferrée lancé en 2013 reliera la ville à Tougourt et Hassi Messaoud sur une distance de 154 km. Le rail, c'est connu, n'est pas sans impact probant sur le développement socio-économique. Le logement, l'emploi, la création de micro-entreprises ne sont pas en reste au même titre que ce qui se fait sur le reste du territoire national pour sortir le pays du sous-développement. Ou tout simplement rattraper le retard. C'est dire combien les régions du Sud sont l'objet d'un intérêt accru dans la conception des programmes de développement, chacune en fonction de ses atouts et de ses spécificités. Ce sont autant d'exemples succincts de projets de constructions d'infrastructures de base qui dénotent l'intérêt porté aux régions du Sud. Lequel ira crescendo avec le projet du nouveau découpage territorial qui concernera aussi les Hauts-Plateaux. La réorganisation territoriale permettra l'éclosion de nouvelles wilayas dont le but escompté est de mieux répondre aux besoins de la population locale et de débureaucratiser les rapports des usagers avec l'administration.