Algérie

Le chaînon manquant d'une stratégie



Le potentiel solaire algérien figure parmi les plus importants au mondeLe cadre juridique et réglementaire devra être amélioré davantage pour attirer l'investissement et assurer la durabilité du soutien.
Dans un pays comme le nôtre, qui dispose d'au moins 300 jours d'ensoleillement par an, l'exploitation de ce potentiel solaire, dont les retombées bénéfiques pour le développement économique du pays n'est plus à démontrer, voire devenir une priorité, au regard du tarissement de nos énergies fossiles et d'une demande en la matière sans cesse croissante.
Mais la mise à exécution de l'exploitation de ce potentiel ne peut se concevoir que par la réalisation d'un programme progressif de projets de production d'électricité à partir de centrales voltaïques, plus importantes et connectées au réseau national de distribution électrique.
Des projets qui nécessitent, au demeurant un niveau de financement élevé. Et c'est là toute la problématique car il va falloir trouver le mécanisme de financement le plus adéquat. Une question sur laquelle vont se pencher des experts, des universitaires et de potentiels investisseurs dans le domaine, lors d'un séminaire qu'organise aujourd'hui en son siège, le Club Energia du Forum des chefs d'entreprise(FCE) sous le thème: «Financement des énergies renouvelables: benchmark et apports de la SFI (Société de financement international).» Un colloque rehaussé par la présence de Sergio Pimenta, vice-président d'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique, membre du Groupe de la Banque mondiale, institution multilatérale d'aide au développement du secteur privé dans les pays émergents, créée en 1956. Ainsi, selon les organisateurs de ce séminaire, ce sera l'occasion pour IFC de présenter ses différents mécanismes de financement et partager son expertise internationale sur le sujet à travers les échanges d'expériences et les exemples concrets mis en place dans d'autre pays. Toujours d'après cette même source, les experts et les intervenants vont par là même faire découvrir au parterre de participants à ce séminaire les mécanismes de financement que propose cette institution pour les projets dans le secteur des énergies renouvelables. A ce propos est-il besoin de rappeler que pour le cas de notre pays, qui aspire à optimiser son potentiel des EnR (énergies renouvelables), la SFI considère que «les conditions de production d'énergies renouvelables, notamment solaires, sont réunies» et que «le gouvernement algérien a fait les efforts visant à améliorer le cadre de soutien aux EnR». Toutefois, le cadre «juridique et réglementaire devra davantage être amélioré pour attirer l'investissement et assurer la durabilité du soutien.» A ce titre des investisseurs potentiels dans ce créneau ont maintes fois souligné «l'importance d'un cadre réglementaire clair et stable, et d'une structuration financière des transactions avec des conditions favorables pour attirer le capital privé». Comme ils jugent qu'il est nécessaire de clarifier et d'uniformiser les dispositions réglementaires. La mise en place d'un guichet unique dans le cadre des appels d'offres, la création d'une institution indépendante pour les EnR, figurent parmi les suggestions de la SFI qui se dit disposée à soutenir la stratégie énergétique du gouvernement algérien, notamment les appels d'offres en matière d'énergies renouvelables. Il faut savoir dans la foulée que les engagements bruts de la SFI, l'un des principaux investisseurs dans le secteur de l'énergie au sein des marchés émergents, ont totalisé 2 milliards de dollars en 2016 alors que les engagements bruts au titre des EnR pour le même exercice étaient de 1 milliard de dollars. Les investissements couverts actuellement par cette filiale concernent 40 000 MW, en génération énergie, 13 investissements en transport d'électricité, 36 investissements inhérents à la distribution de l'énergie au profit de plus de 160 millions de clients de par le monde. Il est à rappeler enfin que le potentiel solaire algérien figure parmi les plus importants au monde. En effet, plus de 2 000 000 km2 du pays reçoivent un ensoleillement de l'ordre de 2500 kWh/m2/an. et que l'exploitation de ce potentiel solaire peut permettre au pays de compléter ses programmes d'électrification rurale. Le taux d'électrification de notre pays est actuellement de 95%.


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