Mort à la fleur de l’âge, il n’avait que 26 ans, le colonel Chihani Bachir, Messaoud Eddib pour ses compagnons d’armes, mobilisera pendant deux longues journées toute la localité d’El-Khroub, sa ville natale, qui, chaque année, n’oublie jamais de rendre le plus grand et le plus mérité des hommages à son fils. Kasmas FLN (avec également la présence de militants de nombreux autres partis politiques), associations des familles de chahid, de moudjahidine, d’enfants de chouhada, de représentants de la Culture, des Scouts musulmans d’Algérie (SMA) se joindront aux représentants de l’APC d’El-Khroub, de la daïra du même nom et de la wilaya de Constantine aux fins de donner à ces deux journées toute la solennité et le faste à la hauteur de cet événement. Conférences, causeries, débats, expos-photos et grand rassemblement au niveau du centre culturel M’hamed Yazid, permettront de retracer la vie de cet enfant du Khroub.
Le jeudi 26 octobre sera donc consacré à la mémoire d’un soldat infatigable au courage exemplaire et qui fut de toutes les luttes. Né le 22 avril 1929, au coeur même de ce village qui lui fut si cher, Si Bachir commença très tôt l’apprentissage du Coran, très imprégné par la philosophie du grand penseur Abdelhamid Benbadis, non sans avoir étudié la langue française et ses subtilités linguistiques.
A travers ses déplacements quotidiens à Constantine, Si Bachir allait rencontrer de nombreux hommes du théâtre, d’où son amour des planches et de l’art dramatique, »une forme de dire et de s’exprimer». Le scoutisme fut également l’une de ses passions majeures avant son entrée dans le monde de la politique où il côtoya les plus grands comme Benboulaïd, Didouche Mourad et tous ces hommes qui, l’un après l’autre, au fil des combats et des prouesses, allaient entrer dans la légende. Le 8 Mai 1945 fut une occasion pour lui de démontrer ses talents précoces d’organisateur et de fin stratège, avant la «montée» vers les montagnes et les combats de tous les jours livrés à un ennemi plus fourni en hommes et en armement. Le 27 juin 1955, Chihani Bachir livrait à Djorf son dernier combat où il tomba les armes à la main.
Posté Le : 26/10/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.quotidien-oran.com